Les Commissions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) ont annoncé le déploiement au Sénégal de leur mission conjointe d’observation des élections, composée de 104 observateurs pour les élections législatives anticipées prévues dimanche.
La mission conjointe, arrivée les 12 et 13 novembre, a pour mandat d’observer les derniers jours de la campagne électorale, les opérations de vote le jour du scrutin ainsi que les procédures de clôture et de dépouillement.
La délégation est conduite par des personnalités expérimentées telles que Francis Alex Tsega, ancien ambassadeur du Ghana en Espagne, pour la CEDEAO, et Calixte Aristide Mbari, chef de la Division démocratie, élections et constitutionnalisme de l’Union africaine, pour l’UA, selon un communiqué.
Les observateurs comprennent des représentants des organes de gestion des élections, des organisations de la société civile, des universitaires et des experts électoraux. Leur objectif est de garantir la transparence du vote et de formuler, si nécessaire, des recommandations pour renforcer le processus électoral sénégalais, indiquent ces Commissions.
La mission prévoit de collaborer avec les acteurs locaux et internationaux du processus électoral pour recueillir des informations et partager ses observations. Un communiqué préliminaire sur le déroulement des élections sera présenté le 19 novembre 2024, suivi d’un rapport final détaillé qui sera accessible aux acteurs sénégalais.
Selon un communiqué de presse de la CEDEAO, sa mission comprend 90 membres représentant différentes instances : la Cour de justice communautaire, le ministère des Affaires étrangères, les organes de gestion électorale des États membres, les organisations de la société civile et un groupe technique de la Commission.
Dimanche prochain, les Sénégalais se rendront aux urnes pour élire les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Le scrutin à un tour, qui mobilisera au total 7 millions 371.890 électeurs inscrits, renouvellera pour cinq ans les 165 sièges de l’Assemblée nationale. Au total, 41 listes de candidats sont en lice, parmi lesquelles des partis politiques, des coalitions et des entités regroupant des candidats indépendants.
Le mode de scrutin combine un vote majoritaire à un tour et un vote proportionnel, selon le Code électoral. Dans le cadre du vote majoritaire, 112 sièges seront attribués, dont 97 pour le territoire national et 15 pour la diaspora. Chaque département élit de 1 à 7 députés, selon la population, tandis que les circonscriptions de la diaspora élisent de 1 à 3 députés.
Parallèlement, 53 sièges seront attribués selon un scrutin proportionnel sur une liste nationale. Chaque parti obtiendra une part de sièges proportionnelle à sa part des voix obtenues au niveau national.
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