De mauvaises notes à l’école, une épreuve à la maison. Un père bernois vient d’être condamné pour avoir régulièrement battu son fils, prétendument en raison de ses résultats scolaires. L’ordonnance pénale (OP) dresse un tableau glaçant : outre des gifles et des coups de pied, l’homme de 49 ans avait notamment utilisé un bâton, une ceinture ou encore une sangle pour infliger des châtiments corporels à son enfant.
Ces abus, qui ont duré environ un an et demi, ont finalement été découverts par les autorités de protection de l’enfance, qui ont signalé l’affaire au Ministère public bernois. Le quadragénaire a été condamné à une amende de 800 francs et devra payer les frais de procédure. Le PO ne précise pas si le prévenu s’est vu retirer la garde de son enfant.
Selon Mischa Oesch, psychologue à l’unité de protection de l’enfance de l’Inselspital de Berne, de telles situations de maltraitance ne sont pas inhabituelles. La spécialiste estime qu’environ quatre-vingts cas sont découverts chaque année dans son service. À cela s’ajoutent les situations dénoncées par des enseignants ou des travailleurs sociaux par exemple. Sans compter que de nombreux cas passent inaperçus.
Et il n’est pas rare que ces abus soient commis pour « améliorer » les résultats scolaires des enfants : « certains parents ne comprennent pas que les coups ne rendent pas les enfants plus intelligents et ne les incitent pas à faire plus d’efforts », note Mischa Oesch. Au contraire, la violence aurait un impact néfaste sur la concentration, la motivation à apprendre, ou encore la maîtrise des émotions. En grandissant, les victimes de maltraitance présentent plus souvent des problèmes de santé comme le syndrome de stress post-traumatique, les addictions, la dépression ou encore l’anxiété, selon la psychologue.
Soupçon de maltraitance ou de maltraitance sur un enfant ?
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