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Série de frappes israéliennes sur la banlieue de Beyrouth

(Beyrouth) Une série de frappes israéliennes ont visé mardi matin la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, peu après les appels de l’armée israélienne à évacuer quatre quartiers, selon les médias officiels libanais.


Publié à 6h26

Mis à jour à 8h30

Sur les images de l’AFPTV, on peut voir d’épaisses colonnes de fumée grise s’élever des quartiers visés, qui bordent Beyrouth, tandis que les explosions résonnaient dans la capitale.

Selon l’Agence nationale de presse officielle (ANI), dix frappes violentes ont été menées par l’armée de l’air israélienne sur la banlieue sud.

“Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez immédiatement évacuer ces bâtiments et ceux qui leur sont adjacents et vous en éloigner à une distance d’au moins 500 mètres”, a indiqué, peu avant les frappes, le porte-parole de l’armée en Arabe.

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PHOTO MOHAMMAD ZAATARI, PRESSE ASSOCIÉE

Des personnes se rassemblent dans un appartement détruit dans un immeuble touché par une frappe israélienne dans le village de Saksakiyeh, au sud du Liban, le 12 novembre 2024.

Dans un message sur le réseau social X, Avichay Adraee a cité quatre quartiers de la banlieue sud.

Dans des quartiers quasiment désertés par les habitants, des tirs nourris avaient déjà été entendus, dans le but d’alerter les personnes qui n’étaient pas au courant de l’appel israélien à évacuer, ont déclaré à l’AFP des témoins.

Cinq personnes ont été tuées mardi dans une frappe israélienne contre une ville du sud du Liban, située à plus de 20 kilomètres de la frontière, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Selon le ministère, « le raid de l’ennemi israélien sur Tefahta a fait cinq morts », l’agence de presse officielle ANI précisant de son côté que la frappe avait visé une « maison habitée ».

Depuis fin septembre, l’armée de l’air israélienne bombarde régulièrement les banlieues sud, où vivent environ 600 000 à 800 000 personnes.

Les dernières grèves en banlieue remontent à la nuit de vendredi à samedi.

Le 23 septembre, l’armée israélienne a lancé une campagne de frappes massives visant notamment les bastions du Hezbollah.

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PHOTO MOHAMMAD ZAATARI, PRESSE ASSOCIÉE

Bâtiments détruits à Saksakiyeh, sud du Liban, le 12 novembre 2024.

Mardi, des raids ont visé, selon l’ANI, la grande ville de Nabatiyé, dans le sud du pays, dont le marché historique a déjà été détruit et le maire tué.

Les frappes ont également visé la région de Hermel, dans la plaine orientale de la Bekaa, frontalière avec la Syrie, où est basé le Hezbollah, selon l’agence.

Au moins cinq personnes ont été tuées dans une frappe israélienne visant une ville à l’est de Beyrouth, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

“Le raid de l’ennemi israélien” dans la région montagneuse d’Aley, à l’est de la capitale libanaise, “a fait cinq morts et plusieurs blessés”, a indiqué le ministère dans un bilan provisoire.

Plus de 3.240 personnes ont été tuées selon les autorités libanaises depuis le début des affrontements en octobre 2023, lorsque le Hezbollah a ouvert le front sud-libanais avec Israël pour soutenir le Hamas dans la bande de Gaza où le mouvement islamiste palestinien est en guerre. contre Israël.

La plupart des victimes ont été tuées depuis septembre dernier, lorsqu’Israël a lancé sa campagne de bombardements et son offensive terrestre au Liban.

Deux hommes d’une quarantaine d’années ont été tués mardi dans des tirs de roquettes dans le nord d’Israël, ont annoncé les services de secours israéliens, l’armée israélienne ayant fait état d’une « dizaine de projectiles » observés en provenance du Liban.

Médecin urgentiste du Magen David Adom (MDA), l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, Dor Vakinin a évoqué une attaque à la roquette sur un entrepôt.

“Nous avons procédé à des examens médicaux sur deux hommes qui gisaient inconscients et souffraient de blessures graves”, a-t-il indiqué dans un communiqué. “Malheureusement, leurs blessures étaient trop graves et après les examens, nous avons dû déclarer le décès” des deux hommes.

Nouveau point de passage pour l’aide humanitaire à Gaza

L’armée israélienne a annoncé mardi l’ouverture d’un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, avant la date limite fixée par les États-Unis aux autorités israéliennes pour autoriser l’augmentation de l’aide aux Palestiniens.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et huit ONG internationales estimaient le même jour que l’aide entrant dans le territoire palestinien en proie à une crise humanitaire était insuffisante.

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PHOTO AMIR COHEN, ARCHIVES REUTERS

Un camion transporte de l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza, au point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, le 11 novembre 2024.

« Dans le cadre des efforts et de l’engagement visant à augmenter le volume et les itinéraires de l’aide vers la bande de Gaza, le point de passage de « Kissoufim » a été ouvert aujourd’hui. [mardi] pour les camions d’aide humanitaire », a déclaré l’armée dans un communiqué conjoint avec le COGAT, l’organisme israélien chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens.

Les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, avaient adressé, dans une lettre datée du 13 octobre, une série de demandes à Israël pour qu’il autorise l’augmentation de l’aide humanitaire, en lui donnant 30 jours pour répondre. A défaut, les États-Unis ont menacé de suspendre une partie de leur assistance militaire à Israël.

La lettre évoque, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu’à 350 camions d’aide humanitaire par jour, d’ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d’évacuation au strict nécessaire. .

Le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a annoncé jeudi dernier l’ouverture par Israël “dans les prochains jours” du point de passage de Kissoufim, au centre du territoire palestinien en proie à une crise humanitaire.

Mardi, huit organisations non gouvernementales, dont Oxfam et Save the Children, ont déclaré que, selon leurs résultats, « Israël a[vait] n’a pas réussi à répondre aux exigences de son allié [américain]au prix d’un coût humain énorme pour les civils palestiniens à Gaza. »

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PHOTO OMAR AL-QATTAA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des Palestiniens déplacés traversent la route principale reliant Salaheddine à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

« Les faits sont clairs : la situation humanitaire à Gaza est aujourd’hui à son plus bas niveau depuis le début de la guerre en octobre 2023 », ont-ils écrit. « Nous appelons le gouvernement américain à conclure immédiatement qu’Israël viole ses engagements. »

De son côté, l’UNRWA, qu’Israël a décidé d’interdire, a qualifié l’accès humanitaire à Gaza d’« insuffisant » face à une situation « tout simplement catastrophique ».

Samedi, un rapport de l’ONU a mis en garde contre « une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Gaza », en particulier dans le nord.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël, qui a fait 1.206 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. , y compris les otages tués ou morts en captivité.

L’offensive de représailles d’Israël à Gaza a fait plus de 43 603 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

 
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