La Société de transport de Montréal (STM) met en place un service de signalement par message texte pour permettre aux usagers du métro de communiquer les incidents non urgents survenant sur le réseau. Des SMS seront envoyés aux personnels concernés, qu’il s’agisse des ambassadeurs de sécurité, de l’équipe de médiation, de la police, des responsables de la maintenance ou des agents spéciaux.
L’objectif est de renforcer la perception de sécurité des passagers, qui pourront envoyer un SMS en toute discrétion pour exprimer leur inquiétude face à des situations d’incivilités, notamment.
Il s’agit d’une mesure suggérée par les usagers du métro et qui est utilisée par d’autres grandes entreprises de transport, dont la Toronto Transit Commission, a souligné le directeur général de la STMMarie-Claude Léonard, lors d’un point de presse lundi matin.
L’objectif est intervenir rapidement pour désamorcer les situations qui pourraient nuire à l’expérience de nos utilisateurs
a déclaré Mme Leonard.
La STM a mis en place un numéro pour envoyer des SMS aux incidents non urgents.
Photo : STM
Si vous ne vous sentez pas en sécurité, nous voulons le savoir
a insisté Éric Alan Caldwell, président du conseil d’administration de la STM.
Une série de mesures
La création de cette ligne s’ajoute aux mesures de sécurité déjà mises en place par le STM au cours des derniers mois.
Depuis le 4 novembre, des agents spéciaux et des ambassadeurs de sécurité effectuent des rondes plus intensives dans 13 stations de métro, ciblées sur la base des plaintes des clients et des signalements des employés.
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La population sans abri a fortement augmenté dans le métro de Montréal depuis la fin des mesures sanitaires dues à la pandémie de COVID-19.
Photo : Radio-Canada / Kevin Archambault
Par ailleurs, fin décembre, une vingtaine de constables spéciaux viendront s’ajouter aux 180 déjà sur le terrain, et le nombre d’ambassadeurs à la sécurité va bientôt doubler. Ils seront 30 à sillonner le réseau. Les responsables du métro sont également présents aux heures de pointe du matin et du soir.
Ces mesures sont mises en place à l’approche de l’hiver, période où la cohabitation avec des sans-abri tentant d’échapper au froid de la rue pourrait être plus délicate. Toutefois, le métro n’est pas un refuge et son personnel ne peut pas accompagner les personnes qui ont besoin d’une assistance psychosociale, a souligné M. Caldwell.
Tout cela devrait rassurer les clients dans un contexte où les incidents violents dans le métro se multiplient.
Le 12 octobre dernier, un homme de 37 ans est décédé après avoir été poignardé sur le quai du métro Guy-Concordia.
Deux semaines plus tard, le 31 octobre, un autre homme a été poignardé près de la station de métro Papineau, entraînant la fermeture de la station pendant plusieurs heures.
La perception est si mauvaise que le Japon a averti ses ressortissants en visite à Montréal de faire particulièrement attention lorsqu’ils utilisent les transports en commun.
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Selon un sondage Léger réalisé ce printemps pour la Fraternité des policiers de Montréal (FPPM), 59 % des usagers du métro disent s’y sentir moins en sécurité qu’il y a cinq ans.
Pour le moment, la ligne 1 888 786-1119 ne sera accessible qu’aux usagers du métro, mais le STM envisage de l’étendre aux clients des bus.
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