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33 emplois supprimés | Le syndicat des employés du CHUM et d’autres alliés dénoncent les coupures

À peu près au même moment où le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) annonçait un gel du recrutement dans la fonction publique, on apprenait que 26 postes de préposés aux bénéficiaires et sept postes d’agent administratif étaient abolis au Centre hospitalier de Québec. Université de Montréal (CHUM).


Publié à 10h48

Mis à jour à 13h20

Katrine Desautels

La Presse Canadienne

La présidente du Syndicat des employées du CHUM (SECHUM-CSN), Anick Mailhot, craint que les infirmières ne se retrouvent dans la même situation puisque la FIQ a également été rencontrée par la direction du CHUM la semaine dernière.

SECHUM-CSN a confirmé lundi matin que les suppressions d’emplois « ont été imposées dans le cadre de la politique de redressement budgétaire du gouvernement ».

Il joint sa voix à celle de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) ainsi qu’au porte-parole de Québec solidaire en santé, Vincent Marissal, pour exiger que le les postes supprimés soient rétablis au centre hospitalier.

« Il y a des gens qui occupaient des postes de remplacement et qui n’ont pas été réaffectés en prévision de la suppression de ces postes. Cette semaine, il y a quatre postes qui vont être supprimés : ce sont des personnes occupant des postes assignés”, a indiqué M.moi Mailhot lors d’un point de presse devant le CHUM. Dans le même temps, trois nouveaux postes de direction ont été créés, a-t-elle précisé.

« Nous avons entrepris des démarches auprès de l’employeur pour que ces postes soient rétablis. Nous avons reçu un refus total de la part de l’employeur. Il continue de supprimer les soins aux patients, mais il reste des postes de direction. Il ne nettoie pas ces postes-là», dénonce-t-elle.

Les partis unis demandent également au gouvernement caquiste de cesser de réduire les dépenses en santé et en services sociaux. « Sur l’ensemble du réseau, il a été demandé de supprimer 1 milliard. Vous pouvez l’appeler comme vous voulez. Le mot « A », austérité, nous n’avons pas le droit de le dire, mais c’est pareil », a déclaré M. Marissal.

L’objectif du gouvernement est de ralentir la croissance du nombre d’employés dans la fonction publique dans le but à plus long terme de revenir à l’équilibre budgétaire. Il a précisé que les restrictions budgétaires dans le réseau de la santé ne devraient affecter que l’administration.

Pour le syndicat des employés du CHUM, il ne fait aucun doute que les suppressions de postes ont un impact sur les patients. Mmoi Mailhot a parlé de la situation d’un patient qui s’est luxé la hanche en sortant du lit parce que personne n’est venu le voir après avoir appelé pour obtenir de l’aide. Il a dû subir une intervention chirurgicale d’urgence ce jour-là, a-t-elle déclaré.

« C’est déshumanisant pour les patients et pour les travailleurs aussi parce qu’il y a des examens qui sont reportés, il y a des patients qui attendent plus de 30 minutes avant qu’on ne réponde. […] C’est insoutenable pour les travailleurs, c’est insoutenable pour les patients”, a déploré M.moi Mailhot.

Elle a souligné que les réductions entraînent une augmentation de la charge de travail pour le personnel infirmier encore en poste. Le ratio de préposés serait passé de 4 à 3 dans toutes les unités de soins, y compris aux urgences. “Nous avons déjà constaté une augmentation des incidents et des accidents”, a déclaré M.moi Mailhot.

Selon M. Marissal, la situation est un cercle vicieux. « Les gens n’ont que deux jambes et deux bras. Ils courront simplement plus pour offrir le même service. Il n’y a pas moins de patients ici. Si c’est le cas, ils sont plus nombreux et les cas sont plus lourds, mais forcément, s’il y a moins de personnes pour s’occuper d’eux, alors les gens s’épuisent et deviennent malades aussi», explique-t-il.

Selon le député de Rosemont-La-Petite-Patrie, « nous démolissons tranquillement, morceau par morceau, notre réseau public ». Il était préoccupé par la vente de la clinique médicale Angus, située dans sa circonscription. Rapporté pour la première fois par « La Presse », l’avenir est incertain pour cette clinique qui est l’un des plus grands regroupements de médecins de famille (GMF-R) au Québec avec 37 000 patients à ses soins.

Le contenu sur la santé de la Presse Canadienne est financé grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est seule responsable des choix éditoriaux.

 
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