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Revue de restaurants | Bonheur occasionnel : les plaisirs quotidiens

Étoiles montantes de la restauration, institutions qui traversent le temps, joyaux cachés… Nos critiques creusent et vous aident à faire des choix éclairés. Cette semaine, sortie en journée au restaurant de quartier Bonheur d’occasion.

Cette semaine, la liste des 10 meilleurs nouveaux restaurants d’Air Canada a été dévoilée – et, ô joie, c’est Sabayon, le projet extraordinaire de Patrice Demers et Marie-Josée Beaudoin, qui s’est hissé en première position, un honneur tout à fait mérité, à mon avis. .

J’attends toujours cette liste avec curiosité – cette année encore, j’ai fait partie des cinquante « experts » qui ont envoyé leurs suggestions de restaurants qui leur ont marqué. Je suis aussi un peu, beaucoup jaloux de Tara O’Brady, journaliste gastronomique et auteur de livres de cuisine, qui a visité cette année 30 restaurants dans 16 villes, d’un bout à l’autre du pays, pour déterminer lesquels feraient partie de la liste.

Consultez notre article « Sabayon au premier rang »

Tout cela pour dire que l’an dernier, Bonheur d’occasion a atteint la meilleure position au Québec (6e). J’y suis allé quelques semaines plus tard, avec un groupe d’amis. Nous avions goûté à peu près tout ce qui était au menu, reçu un excellent service et bu des bouteilles de vin folles. Je me souviens de plats absolument sublimes, certains bons et d’autres au résultat plus mitigé.

Je me suis promis d’y revenir, car une seule visite ne suffit pas toujours pour se faire une bonne idée de la qualité d’un lieu. Et comme novembre est souvent cette période de l’année où l’on essaie de ne pas faire de dépenses avant les vacances, j’ai tenté l’expérience de jour.

En ouvrant Bonheur d’occasion dans le quartier Saint-Henri en 2023, le chef-propriétaire Philippe Gauthier (Tiers Paysage, Bouillon Bilk, Moleskine) avait déjà en tête cette formule hybride, à laquelle il tient toujours : une table du soir gourmande, couplée à une offre de jour plus abordable et décontractée. Bref, un restaurant de quartier, un vrai ! Résultat, comme j’ai pu le constater un samedi après-midi d’automne : le lieu est fréquenté par des familles du quartier, et les clients viennent régulièrement chercher leur dose de caféine et manger un morceau.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La longue banquette et ses petites tables accueillent les clients venus prendre un café, un verre ou une collation rapide.

Le chef de cuisine Eric Carpanzano, avec qui le chef a travaillé au Moleskine, et la très sympathique et chaleureuse épouse du chef, Viviane Pedersen, sont présents en journée. On commande directement au petit comptoir café de l’entrée, puis on s’installe où l’on veut dans l’espace baigné de lumière. La longue banquette de l’entrée avec ses petites tables est invitante, mais on préfère, pour trois, une table haute au fond de la salle à manger.

Le menu court, affiché sur l’ardoise, peut paraître simple, voire simple. Il comporte toujours quatre ou cinq plats : croque-madame, omelette aux champignons, salade du moment, sando déjeuner, toasts… On complète avec un matcha latte pour chéri, une limonade maison à l’hibiscus pour garçon (un peu « sourette »), juge mon petit critique) et, dans mon cas, un verre de vin blanc autrichien Nibiru, un grüner vetliner offrant une belle touche d’acidité, idéal pour ce moment de la journée.

Lorsque les assiettes sont posées devant nous, il n’y a aucun doute : il y a un travail sur les saveurs qui fait la différence entre une assiette ordinaire et un succulent dîner.

Prenons comme exemple la salade repas. La roquette et le cresson s’associent à divers éléments croquants : haricots verts, fleurons de chou-fleur, radis et noisettes grillées. Sur l’œuf mollet, nous avons saupoudré du dukkah, mais ce qui fait briller tous ces éléments ensemble et élève le plat vers de nouveaux cieux, c’est la délicieuse sauce au babeurre, très piquante (note au chef : je veux la recette !).

Le sando, sandwich d’inspiration japonaise, est tout aussi réussi. Des tranches dodues d’aubergines rôties et de tomates anciennes, de la poitrine de porc, une savoureuse salsa verde et une bonne dose de mayonnaise cohabitent harmonieusement. Le pain est le plus moelleux possible et le tout « dégouline » de bonheur !

Son adore son omelette aux champignons, plus classique, mais exécutée à la perfection, tandis que la gourmandise nous pousse à commander un autre plat plus « brunch » : œuf au plat, boudin, piments shishito grillés. Très savoureux et pas trop sec, le boudin est sublimé par la sauce taupe qui l’accompagne. Et le pain de la Hof Kelstein, qui fournit également les croissants et viennoiseries du comptoir, récupère les dernières gouttes de sauce !

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Bonheur d’occasion est implanté dans le quartier Saint-Henri depuis près de deux ans.

Prix

Pour le dîner/brunch, les plats coûtent entre 10 et 15 dollars. Vins au verre à 10$. Cocktails autour de 15$. Le soir, la carte va des petites entrées de type entrée (15$ à 18$) aux plus consistants (environ 30$).

Bon à savoir

Le sommelier expérimenté Gabriel Jauvin, qui a officié pendant 20 ans chez l’ancien Pullman, est aux commandes de la carte des vins. Vous êtes entre de bonnes mains ! Le lieu est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Information

Durant la saison froide, une fois la terrasse fermée, le dîner est servi du vendredi au dimanche, de 11h à 15h. Le comptoir café est ouvert du mercredi au dimanche. Le soir, Bonheur d’occasion vous accueille du mercredi au samedi.

4001, rue Notre-Dame Ouest, Montréal

Visit the Bonheur d’occasion website

 
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