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Le premier ministre de l’Ontario en mission | Convaincre les États-Unis d’abandonner Buy America et d’adopter Buy Can-Am

(Ottawa) Convaincre les États-Unis d’abandonner le Acheter l’Amérique d’adopter le Acheter un Can-Amune mission possible ?


Publié à 1h30

Mis à jour à 6h00

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, entend profiter de son rôle de président du Conseil de la fédération cette année pour donner un nouvel élan aux relations canado-américaines avant même l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier.

La presse On apprend que M. Ford réunira ses homologues provinciaux à Toronto à la mi-décembre et invitera plus d’une vingtaine de gouverneurs d’États américains à la réunion dans le but de renforcer les liens commerciaux entre les deux pays.

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PHOTO JACQUES BOISSINOT, CANADIAN PRESS ARCHIVES

Le premier ministre du Québec, François Legault

En convoquant une telle réunion du Conseil de la fédération, l’objectif de M. Ford est de convaincre les décideurs des principaux États américains de se concentrer sur les politiques commerciales. Acheter un Can-Am (Acheter can-am) au lieu du fameux Acheter l’Amérique (Buy American), ont déclaré des sources proches de M. Ford.

M. Ford a également rencontré mercredi soir le premier ministre du Québec, François Legault, pour discuter des relations canado-américaines dans la foulée de la victoire décisive de Donald Trump à l’élection présidentielle de mardi.

«Nous avons attendu la confirmation des résultats de l’élection américaine avant d’envoyer une invitation à une vingtaine de gouverneurs d’États américains à venir à la réunion de Toronto», a indiqué une Source gouvernementale ontarienne, qui a requis l’anonymat car elle n’était pas autorisée à discuter publiquement de ce sujet. .

Évidemment, le premier ministre de l’Ontario souhaite s’imposer comme un acteur de premier plan de l’Équipe Canada que le gouvernement Trudeau souhaite reconstituer à la suite du retour au pouvoir du riche homme d’affaires, qui en a été président de 2017 à 2020 inclusivement.

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PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau et la ministre Chrystia Freeland

Durant le premier mandat de M. Trump, la ministre Chrystia Freeland, qui dirigeait le ministère des Affaires étrangères, a dirigé les efforts du gouvernement canadien pour garantir l’accès au marché américain. Il réunissait autour d’une même table les premiers ministres des provinces, les partis d’opposition, les dirigeants du monde des affaires et les dirigeants des principaux syndicats.

Ne pas mettre en péril la relation commerciale actuelle

Même avant le jour des élections américaines, le premier ministre Doug Ford a publié une déclaration appelant à des liens économiques plus solides entre le Canada et les États-Unis.

« Quel que soit le résultat des élections de cette semaine, nous sommes prêts à travailler avec nos partenaires au sud de la frontière. Par-dessus tout, nous devons éviter de tomber dans une mentalité « Achetez canadien » ou « Achetez américain » qui mettrait en péril nos relations commerciales actuelles, et adoptons plutôt une approche « Achetez Can-Am » qui crée de nouveaux emplois et des opportunités pour les travailleurs et les entreprises des deux pays. des deux côtés de la frontière », a-t-il déclaré lundi dans un communiqué.

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PHOTO HAIYUN JIANG, ARCHIVES DU NEW YORK TIMES

Donald Trump le soir des élections mercredi matin

Dans les heures qui ont suivi la victoire de Donald Trump, M. Ford a publié une autre déclaration pour féliciter le nouveau locataire de la Maison Blanche, qui prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier.

L’Ontario, dont le secteur automobile est fortement intégré à celui du Michigan, entre autres, craint comme la peste la promesse de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers sur les importations américaines. Le Canada tente par tous les moyens de s’exonérer de ces tarifs.

Une telle mesure protectionniste pourrait avoir un effet dévastateur sur l’industrie automobile de cette province, d’autant plus qu’un véhicule peut traverser la frontière jusqu’à sept fois avant d’être entièrement construit et mis en vente.

De toutes les provinces, l’Ontario semble avoir mis en œuvre la stratégie la plus élaborée pour faire face à la nouvelle situation à Washington. « L’Ontario fait preuve de leadership », a reconnu une Source d’affaires influente à Ottawa.

Par exemple, la province a conclu des accords de coopération avec cinq États américains, soit l’Indiana, l’Illinois, le Michigan, le Nevada et le New Jersey, depuis 2023. Le gouvernement Ford a également pris soin d’établir des liens étroits avec les membres du Congrès à Washington. La semaine dernière, des membres de son entourage ont rencontré des membres influents du Parti républicain au Congrès, dont le président de la Chambre, Mike Johnson.

Bureaux des délégués

À l’instar du Québec et de l’Alberta, l’Ontario a ouvert au fil des années des bureaux de délégués dans divers endroits stratégiques des États-Unis, dont Washington.

« Nous travaillons sur notre stratégie depuis plus d’un an. Elle s’articule autour de deux axes : la capitale américaine, Washington, et les gouverneurs des États américains », a-t-il déclaré. La presse une Source du gouvernement de l’Ontario.

Cette Source a souligné la concertation entre les bureaux de l’Ontario, du Québec et de l’Alberta dans la capitale américaine afin de contrer le vent protectionniste qui agite tant les républicains que les démocrates.

 
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