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Accès à la première ligne

(Québec) Christian Dubé promet une porte d’entrée aux 1,4 million de Québécois qui n’ont toujours pas accès à un médecin de famille ou à un groupe de médecine familiale (GMF) d’ici l’été 2026. Un souhait qui ne tient pas compte de la réalité, rétorquent les omnipraticiens. .


Publié à 16h37

Mis à jour à 17h31

Ce que vous devez savoir

  • Christian Dubé a présenté jeudi les résultats de son Plan Santé, présenté en mars 2022. Il admet qu’il n’est pas encore là où il aimerait être, mais se réjouit de la réduction du recours au travail autonome et des heures supplémentaires obligatoires ;
  • Le ministre de la Santé prend un nouvel engagement, soit que tous les Québécois soient pris en charge par un professionnel (médecin ou IPS) d’ici l’été 2026 ;
  • Le succès de son engagement repose sur sa négociation déjà ardue avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

Par ailleurs, l’histoire se répète : Québec ratera la prochaine cible de son plan de rattrapage chirurgical, « un dossier » qui deviendra la priorité de Santé Québec, a indiqué le ministre de la Santé. Christian Dubé a fait jeudi le point sur son Plan santé, déposé en mars 2022, reconnaissant qu’il est loin d’être un compte en matière d’accès à la première ligne.

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PHOTO JACQUES BOISSINOT, CANADIAN PRESS ARCHIVES

Ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé

Cependant, le ministre prend un nouvel engagement. De nouvelles mesures, comme la création du Centre d’accès de première ligne (GAP) et l’ajout de cliniques d’infirmières praticiennes spécialisées (IPS), permettent de « passer à une autre étape », a-t-il déclaré. dit. Il s’engage à faire en sorte que « tous les Québécois aient accès à un professionnel de la santé qui les connaît et puisse les suivre dans le temps » d’ici l’été 2026, juste avant les élections.

Essentiellement, Québec cible les Québécois qui attendent actuellement d’être inscrits à un GMF et ceux qui sont complètement orphelins – c’est-à-dire qui ne figurent sur aucune liste. Le gouvernement estime que ce groupe représente environ 1,4 million de personnes. Dans sa nouvelle formule, Christian Dubé promet qu’ils seront inscrits dans un « milieu de soins » de leur région – un GMF ou un CLSC.

Chaque patient sera alors pris en charge par un « médecin de référence » ou un IPS. Ils pourront néanmoins consulter d’autres professionnels de santé en fonction de leur état de santé, est-il indiqué. “Cette approche nous mènera à la première ligne que nous souhaitons avoir dans les années à venir”, a déclaré le ministre.

A terme, le GAP – qui dépend d’un accord temporaire avec le syndicat des médecins généralistes – migrera vers le nouveau modèle. Québec assure que les patients inscrits dans un GMF le resteront et que les Québécois qui ont un médecin de famille le conserveront.

Les détails de la mécanique restent à clarifier, a indiqué M. Dubé.

De plus, s’inscrire auprès d’un GMF ou d’un médecin de famille ne garantit pas d’obtenir un rendez-vous rapidement. Christian Dubé lui-même a reconnu dans le passé les écueils de GAP. Il estime cependant que la situation s’est améliorée. « Le temps d’attente […] pour obtenir un rendez-vous est passé de plus de 100 heures à 36 heures », a-t-il soutenu.

Succès incertain

Le succès de son engagement repose sur sa négociation déjà ardue avec la Fédération des médecins généralistes du Québec (FMOQ), admet le ministre de la Santé. « Il faut que les médecins et le syndicat de la FMOQ, dans le cadre des négociations en cours, soient là comme ils l’étaient lors de la mise en place du GAP », a-t-il déclaré. -il a dit.

Le syndicat n’a pas montré beaucoup d’enthousiasme jeudi. « Une vision réaliste et cohérente doit s’appuyer sur la réalité, et cette réalité est qu’actuellement, la majorité des étudiants en médecine préfèrent d’autres spécialités et que plus de 2 500 médecins de famille ont plus de 60 ans. . Si rien n’est fait, la pénurie va s’aggraver», écrit la FMOQ dans un communiqué.

Autrement dit, le syndicat ne voit pas actuellement comment ses membres pourraient offrir plus de disponibilité pour soigner davantage de patients dans un contexte de pénurie.

Ce nouvel engagement intervient également alors que le gouvernement envisage d’utiliser la clause d’exemption pour forcer les nouveaux médecins à commencer à exercer dans le public. Jeudi, M. Dubé a également confirmé l’information publiée par La presse en septembre souhaitant que des indicateurs de performance tels que les objectifs d’accès soient « intégrés » dans le prochain accord-cadre.

Cible manquée en chirurgie

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE ARCHIVES

Quelque 10 707 Québécois attendent actuellement d’être opérés depuis plus d’un an.

Christian Dubé concède qu’il n’atteindra pas l’objectif de réduire à 2 500 le nombre d’interventions chirurgicales en attente depuis plus d’un an d’ici le 31 décembre. Au 19 octobre, il y avait 10 707 Québécois sur cette liste. Québec avait déjà manqué son objectif intérimaire, au 31 mars. «C’est probablement la question qui me dérange le plus», a déclaré le ministre, rappelant que les chiffres tournaient autour de 22 000 en 2022.

“Nous en perdons environ 250 par mois, ce n’est pas assez rapide”, dit-il. Il compte sur la nouvelle entente avec la FIQ pour prolonger les activités des salles d’opération. M. Dubé a ajouté qu’il n’avait pas de date limite pour atteindre sa cible pour le moment et que cela deviendra la priorité de Santé Québec. “Le dossier le plus important dont ils disposent actuellement est celui de la chirurgie de rattrapage”, a-t-il ajouté.

Plus tôt jeudi, François Legault a affirmé au Salon Rouge qu’il faudra « des années » pour rattraper le retard en chirurgie causé par la pandémie. Au 19 octobre, 161 148 personnes au total attendaient de subir une intervention chirurgicale.

 
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