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Séverine Barde explore l’âme de l’enfant avec son film documentaire “Grandir”

Pendant quatre ans, de la première à la quatrième année scolaire, Séverine Barde a suivi des élèves d’une école du quartier multiculturel des Pâquis, à Genève. « Growing Up », sorti le 6 novembre, met en lumière cette mini-société dans laquelle les enfants développent leurs compétences sociales et scolaires.

Directrice de la photographie et réalisatrice, Séverine Barde a signé en 2019 un premier long métrage documentaire sur la figure de la nuit genevoise Greta Gratos. Elle revient aujourd’hui avec « Grandir », un film tourné en immersion à l’école De-Chateaubriand, aux Pâquis, quartier très populaire et multiculturel de Genève.

Ce documentaire, coproduit par la RTS et filmé du point de vue d’un enfant, s’immisce dans le quotidien des élèves de la première à la quatrième année. Durant ces quatre années, les très jeunes enfants découvrent la vie en communauté, affrontant différentes personnalités, interagissant et socialisant avec leurs pairs. Une étape fondatrice de la vie pour des enfants dont certains ne parlent pas français à leur entrée à l’école.

>> Ecoutez l’interview de Séverine Barde et Nahed Ghezraoui :

L’invité de 12h30 – « Grandir », un film sur une classe genevoise réalisé par Séverine Barde / L’invité de 12h30 / 9 min. / Lundi à 12h52

Pas un film sur l’école

Selon Séverine Barde, son documentaire n’est pas un film nouveau sur l’école. “C’est avant tout un film sur comment on grandit et comment grandit notre âme”, explique le réalisateur dans le 12h30 du 4 novembre. “L’école est un décor parce que c’est un lieu où l’on peut (…) observer de manière condensée ce qui se passe entre ces petits êtres qui vont commencer à interagir ».

En regardant le film une fois terminé, l’institutrice des deux premières années de l’enfance, Nahed Ghezraoui, avoue avoir été surprise par « beaucoup » de choses. « Il y a beaucoup de situations vraiment extraordinaires qui se produisent en marge. En tant qu’enseignant, on se dit que c’est soi-même qui va tout contrôler et à la fin, on se rend compte que les choses arrivent là où on ne voit rien. Ainsi, la caméra de Séverine Barde a capté par exemple des moments où de jeunes enfants discutent entre eux du conflit israélo-palestinien.

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Installé sur le long terme

« Je trouve intéressant de pouvoir voir les interactions entre les élèves, d’imaginer la classe comme une mini-société et de voir comment les enfants s’y intègrent et quels sont leurs points forts, leurs difficultés et les moyens qu’ils se donnent pour y parvenir. pouvoir vivre leur scolarité», constate Nahed Ghezraoui.

Tourné sur quatre ans, une vingtaine de jours par an, le film se déroule sur une longue période et permet d’observer à quel point les enfants changent et évoluent. « Cela nous ramène à nous-mêmes : nous évoluons à chaque instant tout au long de la vie et si nous nous souvenons de la personne que nous étions il y a quatre ans, nous remarquons que nous avons aussi beaucoup changé. Ces enfants, pour moi, sont le miroir de ce que nous sommes aujourd’hui », conclut Séverine Barde.

Propos recueillis par Pauline Rappaz

Adaptation web : Melissa Härtel

« Grandir » de Séverine Barde. A voir dans les cinémas francophones depuis le 6 novembre 2024.

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