L’auteur revient sur l’échec des démocrates. Premièrement, « leurs dirigeants ont été incapables de résoudre la question cruciale et récurrente de l’incarnation. Depuis l’ère Obama, il leur manque un leader charismatique, parce qu’ils n’ont pas réussi à en construire un ou à en laisser émerger un.» Ensuite, « ils ont échoué dans leur capacité à proposer un projet qui réponde aux préoccupations des citoyens ».
Romain Goffinet de Sudinfo est du même avis. “La victoire de Donald Trump est avant tout la défaite de Kamala Harris, qui n’a pas su parler à la vraie Amérique.”
« Des millions d’électeurs ont fait un choix clair », note Guillaume Barkhuyzen dans L’Avenir. “Il est clair que Donald Trump a réussi à capter l’attention d’une Amérique profonde qui se sent menacée dans son mode de vie.”
Dans L’Echo, Quentin Joris parle du sacre du « pape du populisme », soulignant que « dans une Amérique divisée (…) l’homme d’affaires manichéen a trouvé un terrain fertile pour son message ». “Le bilan économique et le discours rationnel de Kamala Harris ne pouvaient que créer une illusion”, ajoute-t-il.
Barron, le « petit » de Trump, a désormais la stature pour prendre sa place dans le clan familial. Mais pas comme les autres
Certains s’interrogent également sur les attitudes du prochain président américain, notamment sur le plan international, convenant que cette élection « laissera des traces ». Au niveau de l’économie mondiale, Quentin Joris écrit qu’« il ne sert à rien de nier qu’une alerte tempête arrive ».
Dans La Libre, Dorian de Meeûs écrit que « cette nouvelle victoire improbable – mais sans appel – de Donald Trump plonge les Européens dans une profonde incompréhension ». “Comment un tel pays, géant géopolitique et leader économique mondial, n’est-il plus capable d’élire un autre président que Donald Trump ?”, ajoute-t-il, pointant du doigt un “chef d’Etat qualifié d’imprévisible et d’incompétent” et de “grotesque”. ». Ses dérives populistes, ses nombreux démêlés judiciaires et ses escalades verbales (…) ont poussé tous les acteurs de cette campagne dans le caniveau ?
« La première puissance mondiale revient entre les mains d’un homme imprévisible, déterminé et débridé, en pleine instabilité mondiale. L’incertitude est réelle», prévient Alexis Carantonis.
Guillaume Barkhuyzen ajoute que face à cette victoire de Donald Trump, « l’Europe doit poursuivre sa construction et renforcer son autonomie dans tous les secteurs stratégiques comme l’économie, la défense ou la protection de ses citoyens » (…) devenir une Europe véritablement à l’écoute des attentes. de ses citoyens (…) car aux quatre coins du Vieux Continent, d’autres petits Trump attendent désormais leur heure de gloire.»
Et en Flandre ?
Trump n’est plus un « accident de l’histoire », estime le rédacteur en chef de Standaard, Karel Verhoeven. « Pendant quatre ans, il est resté le président outsider, le briseur de normes, le projectile incontrôlable. Mais le temps où l’on pouvait se débarrasser de Trump comme de la grippe est révolu. Le Trump de 2024 est devenu le système lui-même. Il n’y a plus de contrepoids des autres puissances et l’autocratie se profile donc », a déclaré M. Verhoeven. « L’Europe ne peut plus se contenter de simplement tenir le coup. »
Dans De Morgen, Bart Eeckhout évoque les conséquences d’un deuxième mandat de Trump sur notre partie du monde. «Le repositionnement géopolitique européen devait de toute façon avoir lieu. Désormais, il ne faut plus hésiter à y investir également », affirme-t-il.
Avec Trump à la Maison Blanche, la bataille économique du protectionnisme, de l’inflation et des subventions va également s’intensifier. Cela nécessitera encore plus de leadership et d’attention de la part de l’UE en matière de politique industrielle, prévient Eeckhout. « Et malgré cela, le risque de dommages et de pertes d’emplois est élevé. Ceux qui applaudissent Trump aujourd’hui pourraient se retrouver plus tard du côté des perdants », estime-t-il.
“Dans le meilleur des cas, l’Europe profite encore un peu de l’économie américaine déjà stimulée”, analyse Peter De Groote, rédacteur en chef du journal économique De Tijd. « Mais Trump va probablement relancer la guerre commerciale avec la Chine avec une nouvelle série de droits de douane élevés sur les importations en provenance de ce pays. Cela pourrait devenir une affaire particulièrement douloureuse pour l’Europe, toujours sous tension. respiration après la dernière décharge.
Dans Het Laatste Nieuws, la journaliste politique Isolde Van den Eynde compare le sort des démocrates – perdants de l’élection présidentielle – à celui du gouvernement Vivaldi. Les électeurs de Trump ont pensé à leur portefeuille. « Est-il plus rassasié qu’il y a quatre ans ? Noooon ! », ont répondu les partisans du milliardaire. Le gouvernement De Croo a protégé le pouvoir d’achat de la plupart des Belges. « Toutefois, un sentiment de malaise persiste chez beaucoup », précise l’éditorialiste. « C’est en mettant l’accent sur la prospérité que la N-VA a remporté les élections. Même si l’histoire économique de Trump est brûlante, la mayonnaise de Harris n’a pas pris.»
Le rédacteur en chef de Gazet Van Antwerpen est du même avis : « Les Américains ont choisi leur portefeuille et nous ne pouvons pas leur en vouloir. »
Dans les colonnes de Belang Van Limburg, Indra Dewitte titre « RIP les droits des femmes ». L’éditorialiste souligne le rôle joué par les électeurs masculins dans cette élection présidentielle. «Des jeunes hommes, pour la plupart peu instruits – qu’ils soient blancs, noirs ou latinos – ont mis en selle le nouveau président des États-Unis avec conviction. Raison principale ? La peur de leur masculinité, la difficulté « d’être ‘juste un homme’ dans ce monde éveillé », écrit-elle.
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