Donald Trump aura le pouvoir « d’effacer tous les procès fédéraux » le impliquant une fois entré à la Maison Blanche, selon un ancien procureur fédéral aux États-Unis.
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Eric Lisann, ancien procureur fédéral aux Etats-Unis, a évoqué mercredi dans un entretien à LCN que le républicain avait dit “très clairement qu’il ne souhaitait pas que ces procès se poursuivent”. Ces procédures se concentrent sur les tentatives de Donald Trump d’annuler les résultats des élections de 2020 et sur sa rétention de documents classifiés après avoir quitté la Maison Blanche.
«Tant qu’il sera président, il pourra exercer ses pouvoirs pour effacer efficacement tous ces procès. Il va licencier le procureur spécial du ministère de la Justice, Jack Smith, et ce sera la fin. Il a le pouvoir, même s’il est extraordinaire », a-t-il soutenu.
La révocation du procureur spécial pourrait intervenir très rapidement, a estimé M. Lisann. De nouveau président, Donald Trump pourrait soit nommer un nouveau ministre de la Justice qui licencierait Jack Smith, soit ordonner à son ministère de la Justice d’abandonner les poursuites contre lui.
Des discussions sont déjà en cours entre le procureur spécial et le ministère de la Justice en vue d’arrêter les poursuites, a rapporté l’AFP.
« Dès que Trump prendra ses fonctions, le 21 janvier 2025 […] il exercera son pouvoir sur [du ministre] qui est en place. Il va lui ordonner de renvoyer Jack Smith, c’est sûr”, a déclaré Eric Lisann.
Sollicité par l’AFP, le ministère s’est refusé à tout commentaire. Cependant, l’organisation a suivi une politique consistant à ne pas poursuivre en justice un président en exercice depuis plus de 50 ans.
Getty Images via AFP
Condamnation attendue à la fin du mois
Donald Trump aura cependant du mal à éviter la peine qui l’attend le 26 novembre, puisque ce dernier a été reconnu coupable par les autorités d’un Etat, a indiqué Eric Lisann.
« Celui-ci est donc un peu différent car il n’a pas été mené par le gouvernement fédéral. Elle a été réalisée par les autorités de l’État de New York. La décision reviendra donc à Juan Merchan, qui a sa propre fonction et son propre rôle politique », a-t-il illustré.
Cependant, le juge chargé du procès risque de prendre en compte les obligations présidentielles de Donald Trump lorsqu’il envisage son sort.
PhotoAFP
“D’abord [le juge] a dit non, il ne faut pas considérer qu’il est candidat [à la présidentielle]. Mais par la suite, il a fait des remarques indiquant clairement que Trump n’est pas une personne normale. Cela peut être traité différemment. “Cela reste une question”, a-t-il déclaré.
Rappelons que Donald Trump a été reconnu coupable le 30 mai de 34 chefs d’accusation après avoir dissimulé des versements d’argent à l’actrice pornographique Stormy Daniels. Il risque quatre ans de prison.
Avec les informations de l’AFP
Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.
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