Forcer les nouveaux médecins formés au Québec à travailler dans le public pendant quelques années serait effectivement discriminatoire, reconnaît François Legault. Son gouvernement est toujours prêt à aller de l’avant, en imposant la clause d’exemption.
Le Premier ministre avait envisagé une telle avenue lorsqu’il était ministre de l’Éducation, au tournant des années 2000.
« Si on demande aux étudiants en médecine de rembourser leurs frais de scolarité, s’ils veulent déménager en Ontario ou aux États-Unis, cela met des jeunes plus pauvres, qui n’ont pas la capacité de rembourser, dans une situation différente de jeunes qui sont plus pauvres. plus riches, qui sont capables de rembourser», a-t-il résumé aux journalistes mercredi matin.
La mesure aurait donc nécessité l’application de la clause dérogatoire à l’époque, puisqu’elle pourrait contrevenir à l’article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Autre temps, autres mœurs, François Legault se dit désormais prêt à l’utiliser pour protéger le futur projet de loi du ministre de la Santé des contestations devant les tribunaux.
“Si nécessaire, nous sommes prêts à recourir à la clause dérogatoire”, assure le Premier ministre. C’est trop important. Nous manquons de médecins, il y a une pénurie de médecins partout dans le monde. Les médecins formés aux frais des contribuables au Québec doivent exercer au Québec.»
Obligation non négociable
Pour le moment, Christian Dubé n’a pas annoncé comment il entend forcer les jeunes médecins formés dans les universités québécoises à travailler dans le réseau public lors de leurs premières années de pratique.
« Nous examinons exactement : y aura-t-il des sanctions ou s’agira-t-il d’une obligation indiscutable et négociable ? » a révélé M. Legault mercredi.
M. Dubé doit déposer son projet de loi avant le congé des Fêtes.
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