Isabelle Delisle a pris les rênes de la direction scientifique de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) il y a quelques jours seulement. Un rôle qu’elle est très fière de jouer au sein de cet établissement d’enseignement supérieur et de recherche unique.
Publié à 1h36
Mis à jour à 13h00
Caroline Bertrand
La presse
Qu’est-ce qui vous motive dans ce nouveau rôle ?
Jouer un rôle de leadership dans un établissement performant en termes de recherche, de formation et d’innovation. L’INRS est véritablement unique au Québec et au Canada, se plaçant année après année en tête en termes d’intensité de recherche. Nos professeurs et nos étudiants bénéficient du plus haut niveau de financement pour leurs recherches au Canada. Ce sont des faits d’armes importants que l’on partage ou que l’on connaît peu au Québec. Très récemment, nous avons été classés premiers au monde pour notre performance en recherche sur le développement durable parmi des centaines d’établissements classés niveau or STARS. [certification soulignant les actions durables des établissements d’enseignement supérieur].
Quels sont les atouts de l’INRS en termes d’innovation ?
Nous avons une mission particulière : effectuer des recherches, offrir une formation supérieure sur des enjeux majeurs orientés vers le développement social, culturel et économique du Québec, tout en assurant le transfert des connaissances technologiques et de l’innovation. L’INRS s’est structuré en centres de recherche et de formation thématiques pour y parvenir de la manière la plus efficace possible : Eau, territoire et environnement, au Québec ; Armand-Frappier santé et biotechnologie, à Laval; Énergie, matériaux et télécommunications, à Varennes; et Urbanisation, culture et société, à Montréal. Nous travaillons sur un tout nouveau centre pour les territoires ruraux durables dans Charlevoix. Cela montre notre ouverture à travailler sur de nouvelles problématiques sociétales, comme celle des territoires et des ressources. Notre modèle est unique au Canada, et presque unique au monde : il existe très peu d’établissements structurés de cette façon.
Quels objectifs vous êtes-vous déjà fixés ?
Nous entrons dans un cycle de programmation scientifique, un processus hautement collaboratif entre les assemblées de professeurs de chaque centre et leurs partenaires industriels, municipaux et gouvernementaux. Nous prenons le pouls de la communauté pour voir les besoins et les enjeux qui émergent de la société. Chaque centre aura un programme scientifique pour les cinq prochaines années. Une fois cela fait, je m’en inspirerai, et regarderai plus largement au Canada les besoins sociétaux que nos centres ne couvrent pas. Nous sommes évidemment confrontés à de grands défis qui ne sont pas de grands mystères – changement climatique, transition socio-écologique, innovation, prix de l’immobilier, sans-abrisme, intelligence artificielle – mais nos chercheurs voient aussi venir les grands défis de demain. Les étudiants et stagiaires postdoctoraux, personnes hautement qualifiées, contribuent également aux discussions.
Que diriez-vous pour attirer les étudiants à l’INRS ?
Notre environnement de formation axé sur la recherche est vraiment distinctif. Notre objectif n’est pas de former des biologistes ou des sociologues, mais les leaders scientifiques de demain. Des personnes qui contribueront scientifiquement à la société québécoise en enseignant, en créant leur propre entreprise scientifique, en intégrant de grands laboratoires gouvernementaux, en devenant conseillers gouvernementaux, etc.
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