Ali ne campe plus fièrement derrière les étals de son Paradis d’épines, au 35, rue d’Aubagne, à Marseille (1er). Le commerçant, désormais retraité sur ses terres à Djibouti, nous racontait il y a cinq ans son souvenir de la matinée du 5 novembre 2018 : «Tout était calme, nous n’avons entendu aucun bruit. C’est en voyant l’épaisse fumée blanche remplir la rue que nous avons compris que quelque chose de grave venait de se produire.“
Au bureau, dans les salles de classe, dans les cabines des voitures coincées dans les embouteillages, toutes les horloges indiquaient 9 heures du matin quelques minutes plus tard lorsque l’impensable s’est produit ce lundi 5 novembre 2018. La veille, les enfants avaient préparé leur cartable. et rebranché leur réveil.
A 9 ans, El Amine, qui habitait au 1er étage du 65 rue d’Aubagne, s’était endormi en pensant aux amis qu’il allait bientôt retrouver. Active et énergique, sa mère Ouloume, 54 ans, était arrivée des Comores à Paris puis à Marseille quatre ans plus tôt pour rejoindre sa progéniture : ses enfants – elle en avait six – étaient sa vie. Les deux semaines de vacances scolaires se sont terminées par un week-end pluvieux. Ce qui n’a pas empêché Julien de remplir son cabas samedi dans le magasin d’alimentation générale de Mamar, au 57 rue d’Aubagne : «Il a dit qu’il allait faire une grande grande fête», nous a expliqué le manager.
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