Les échos ce dimanche n’étaient pas positifs.
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Le mécontentement de Bart De Wever
Selon nos informations, Bart De Wever a fait part de son mécontentement aux négociateurs, menaçant une nouvelle fois de jeter l’éponge en tant qu’entraîneur. En cause : le blocage persistant de Conner Rousseau, président du Vooruit.
Conner Rouseau avait déjà donné le ton samedi en continuant de rejeter les propositions socio-économiques de Bart De Wever. “Les chances de parvenir à un accord sont faibles», a estimé le leader des socialistes flamands dans un entretien à Journalreprochant à Bart De Wever de ne pas avoir fondamentalement modifié ses propositions depuis le début de sa mission de formation. Conner Rousseau souhaite toujours que les grandes fortunes contribuent davantage à l’effort fiscal qu’elles ne le font actuellement.
“C’est très compliqué avec Conner Rousseau. La réalité est qu’il ne veut plus discuter, ni même formuler ses contre-propositions. Il ne veut pas de nouvelles politiques… Et il trouve des prétextes pour bloquer”glisse une Source libérale.
“Conner Rousseau veut la terre brûlée», ajoute une autre Source politique.
La relation entre Bart De Wever et Conner Rouseau, que l’on disait très bonne, s’est considérablement détériorée. Les négociations communautaires ont tendu leurs relations. A Gand, les militants socialistes ont refusé de gouverner avec la N-VA…
L’insatisfaction à l’égard de la dernière version du super remarque du formateur, et notamment les tableaux budgétaires, ne se limitent cependant pas au Vooruit. Ces tableaux sont jugés sérieusement problématiques par Les Engagés, notamment en matière de santé, par le Cd&V, pour l’aspect fiscal, et par Vooruit, pour le rapport entre recettes et épargne budgétaire.
“Mais la plupart des partis s’accordent sur le fait que la meilleure façon d’améliorer ces tables est la négociation directe au sein d’un groupe central entre les présidents”, nous donne une Source des Engagés. « Il n’y a pas de recette miracle. Nous devons passer en mode conclave intensif. Mais à ce stade, le Vooruit n’est toujours pas disposé à le faire… »
La pression monte : chaque mois qui passe sans un gouvernement complet, la situation budgétaire continue de se détériorer, rendant encore plus importants les efforts de consolidation supplémentaires à réaliser.
Et si Bart De Wever démissionnait ?
Le 22 août, le président de la N-VA avait déjà remis sa démission au roi.
Le MR, qui avait refusé la dernière proposition du formateur relative à un impôt sur les plus-values, avait été pointé du doigt, mais les domaines de divergence étaient en réalité plus larges.
Maxime Prévot a pris le relais pour une mission de conciliation, avant que Bart De Wever n’accepte d’aller faire un tour.
Va-t-il soumettre à nouveau sa démission au Roi ce lundi ou parviendra-t-il à obtenir suffisamment de certitudes pour poursuivre sa mission ? Personne n’a pu répondre à cette question ce dimanche en début d’après-midi.
Mais une question subsidiaire se pose avec insistance : Bart De Wever accepterait-il de revenir sur la piste une troisième fois consécutive en cas de nouveau jet d’éponge ce lundi, ou cette démission signifierait-elle la fin de ses ambitions de Premier ministre ?
« Un gouvernement avec la NVA aura Bart De Wever comme Premier ministre», assure une Source libérale. “Pour l’instant, tout dépend de la relation entre Bart De Wever et Conner Rousseau.
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La piste Open VLD ? Oui mais non…
A moins que Vooruit ne soit remplacé, à la table des négociations, par Open VLD ? Cette voie aurait l’avantage d’être plus cohérente sur le plan idéologique, puisque le gouvernement fédéral n’aurait que des partis de droite et de centre-droit.
Mais avec à peine 76 sièges sur 150, une telle coalition ne conserverait qu’un seul siège. Un seul député récalcitrant menacerait alors tout le bâtiment…
Dans la soirée, ce samedi, la présidente de l’Open VLD, Eva De Bleeker, n’a pas totalement exclu de revenir dans la course au gouvernement fédéral, mais elle ne veut pas seulement aider l’Arizona. “Ma mission est de rajeunir le parti, de le redresser par rapport à l’opposition.»
« Le moment n’est pas venu d’emprunter une telle voie : l’Arizona n’est pas encore enterré et tout le monde sait que c’est la meilleure solution. Et franchement, une majorité de 76 sièges, ça ne paraît pas sérieux »observe une Source libérale flamande.
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