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Les grèves et les ouragans entraînent une baisse de l’emploi en octobre

Jusqu’à la dernière heure de la dernière journée, Kamala Harris et Donald Trump ont poursuivi vendredi leur grand duel à distance pour la Maison Blanche, mais sans trop s’éloigner: les deux candidats ont chacun donné rendez-vous à leurs partisans à Milwaukee.

Dans la plus grande ville du Wisconsin, le démocrate recevra sur scène le soutien du célèbre rappeur Cardi B, après avoir récemment obtenu celui de Beyoncé, Bruce Springsteen, Jennifer Lopez ou encore la superstar du basket LeBron James.

Le républicain devrait continuer de vanter la dernière gaffe du président Joe Biden, qui a qualifié les partisans trumpistes de « détritus », avant de se corriger.

Selon les médias, il prévoit également d’être le premier grand candidat à la présidentielle de 2024 à se rendre à Dearborn, dans le Michigan. C’est la plus grande ville américaine avec une population majoritaire d’origine arabe, un électorat qui s’est relativement détaché des démocrates car mécontent du soutien de l’administration Biden/Harris à la guerre menée par Israël à Gaza.

Le Wisconsin est un symbole de l’imprévisibilité de ce scrutin, si serré qu’il risque de se résumer à quelques dizaines de milliers de voix.

Cet État surplombant le lac Michigan a basculé pour Donald Trump en 2016, puis pour Joe Biden en 2020, avec moins d’un point de pourcentage à chaque fois.

L’actuel président l’a emporté avec près de 21 000 voix d’avance, contre un avantage d’environ 80 000 voix en Pennsylvanie et de 154 000 voix au Michigan.

Ces trois États clés historiquement industriels du nord du pays font partie du « mur bleu », la couleur des démocrates, c’est-à-dire qu’ils sont censés pouvoir propulser le candidat du parti à la Maison Blanche.

Courtiser chaque voix

Mais c’était avant l’irruption du tonitruant Donald Trump dans la politique américaine.

Le républicain a créé une explosion en remportant le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie il y a huit ans, avant de les perdre en 2020.

Quatre ans plus tard, l’issue de la bataille se déroulera dans un mouchoir de poche.

A quatre jours de l’élection présidentielle et exactement 80 jours avant l’installation de Kamala Harris ou de Donald Trump dans le Bureau Ovale, la tension ne cesse de monter.

Le camp de Donald Trump a déjà commencé à alimenter l’idée sur les réseaux sociaux que des irrégularités auraient été commises dans les opérations de vote.

“Si nous parvenons à continuer de tricher à un niveau bas, nous obtiendrons une immense victoire”, a encore déclaré Donald Trump jeudi soir lors d’un entretien public avec l’animateur conservateur Tucker Carlson en Arizona.

Au cours de cette même discussion, il a accusé Liz Cheney, sa bête noire politique, d’être une « belliciste radicale ».

« Mettons son arme dans sa main face à neuf canons d’armes qui lui tirent dessus. Voyons ce qu’elle en penserait. Vous savez, avec les armes pointées sur elle», a déclaré Donald Trump, évoquant l’image d’un peloton d’exécution.

Liz Cheney, l’opposante républicaine la plus célèbre de Donald Trump, a répondu par un message sur X.

« C’est ainsi que les dictateurs détruisent les nations libres. Ils menacent de mort ceux qui parlent d’eux négativement. Nous ne pouvons pas confier notre pays et notre liberté à un homme mesquin, vindicatif, cruel et instable qui entend devenir un tyran.» .

Lors d’un meeting à Las Vegas, Kamala Harris a dépeint le milliardaire comme un “homme de plus en plus instable, obsédé par la vengeance, rongé par les griefs, et qui aspire à un pouvoir incontrôlé”.

Mauvaises statistiques

Les deux tiers des Américains craignent la violence et déjà à Washington, autour de la Maison Blanche, des entreprises décident de protéger leurs fenêtres avec des panneaux de contreplaqué.

La chef de la police de Washington, Pamela Smith, a affiché sa fermeté. « Je veux être très clair : nous ne tolérerons aucune forme de violence. Nous ne tolérerons aucune émeute », a-t-elle prévenu cette semaine.

Kamala Harris ne pourra pas compter sur une dernière bonne nouvelle concernant l’emploi. En effet, les créations d’emplois ont ralenti sensiblement et bien plus que prévu en octobre aux Etats-Unis, sous l’effet cumulé des grèves et de deux ouragans, malgré un taux de chômage stable à 4,1%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp

 
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