L’hommage national à Éric Comyn, policier tué en refusant d’obtempérer une semaine plus tôt, a eu lieu à Nice, lundi 2 septembre.
« Une immense colère ». Gérald Darmanin s’est exprimé, lundi 2 septembre, lors de la cérémonie nationale d’hommage à Éric Comyn, policier tué lors d’un refus d’obtempérer à Mougins. Le ministre est revenu sur l’immense émotion qu’a suscitée la mort du militaire.
« La mort d’Eric Comyn est inacceptable. Elle nous révolte et nous entraîne avec lui dans l’abîme », a déclaré le ministre démissionnaire de l’Intérieur, qui présidait la cérémonie à Nice.
« Il faut mettre les mots sur les choses. Français, ce n’est pas un refus d’obtempérer, c’est un délit », a-t-il ajouté.
« Dans sa vie de policier, Éric Comyn a sauvé des milliers de vies. D’abord comme policier mobile (…) puis comme policier de brigade locale », a-t-il souligné.
De nombreuses personnalités sont présentes à Nice, dont le maire Christian Estrosi, le député Éric Ciotti, ainsi que le directeur général de la gendarmerie nationale Christian Rodriguez.
Cette cérémonie d’hommage a une résonance nationale, puisque chaque préfecture, commissariat et brigade de gendarmerie sont invités ce lundi à observer une minute de silence pour rendre hommage à Éric Comyn.
Un suspect placé en détention provisoire
La mort de l’adjudant Éric Comyn avait suscité une vive émotion dans les Alpes-Maritimes et dans le reste de la France. Il avait été violemment percuté par une voiture, lundi 26 août à Mougins, lorsque le conducteur du véhicule avait refusé de se soumettre à un contrôle routier.
Plusieurs hommages ont eu lieu à Cannes et à Mandelieu-la-Napoule, où l’épouse du policier s’est exprimée et a déclaré lors de son discours : « La France a tué mon mari ». Une phrase forte, pour dénoncer l’absence de sanctions significatives pour les récidivistes en France.
En réalité, le suspect avait déjà été condamné pour dix autres infractions routières avant de percuter Éric Comyn. Il a été interpellé à Cannes le lendemain des faits, devant le commissariat. Il a également été contrôlé positif à l’alcool et avait 1,09 gramme d’alcool par litre de sang au moment de son interpellation. Le conducteur a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi 28 août.
À la fin de la cérémonie lundi, le cercueil sera transporté pour une cérémonie plus intime avec la famille et les proches d’Eric Comyn.
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