L’armée israélienne a envahi en force le camp de réfugiés de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, mardi 21 janvier. Dans l’après-midi, des convois de jeeps israéliennes se sont soudainement faufilés à toute vitesse dans les embouteillages de la ville, prélude à l’arrivée de des colonnes de véhicules blindés et au moins une douzaine de bulldozers, qui ont immédiatement commencé à déneiger les rues. Les premières frappes aériennes retentissent et l’armée de l’air israélienne fait intervenir un hélicoptère. A basse altitude, il laisse voler la mitraille.
C’est beaucoup, c’est plus que d’habitude. Les autorités israéliennes ont annoncé une opération de plusieurs jours, baptisée « Mur de fer » (« Khomat Barzel »). Impossible de ne pas faire le rapprochement avec « Rempart » («Khomat Magen») qui, en 2002, a rasé le camp de Jénine et traumatisé toute une génération. Les images de mardi font frémir les réseaux sociaux palestiniens et ceux de la droite israélienne se réjouissent. Une caméra de surveillance a filmé un homme, visiblement d’une cinquantaine d’années à la démarche civile, commençant à courir sous les balles avant de s’effondrer. Même chose pour un vieil homme, qui ne sait pas courir, mais qu’un sniper semble vouloir faire danser… Les rues sont vides. Il ne reste plus que les ambulanciers et les journalistes, régulièrement visés et constamment harcelés. Ils sont utilisés pour :
