C’est dans cette rue Galande, plus connue pour son cinéma et ses cantoches touristiques pas très fraîches (à part Chanceux, ok) que la famille Ha Noi 1988, fondée par Nguyen Quang Huy, a établi sa troisième adresse : un café vietnamien ô quel accueil . Tout de rose vêtue, cette boutique fleurie et pomponnée inspirée des boutiques de tailleurs des rues de Hanoï dans les années 80 s’étend en longueur, proposant quelques tabourets. Ici, on déguste les spécialités de café du Viet Nam, où se détendre devant un café est une institution sacrée. Dans les tasses ? Un mélange de Robusta et d’Arabica du pays – deuxième producteur mondial de café – qui coule lascivement dans son filtre doré caractéristique, le « phin », un ustensile rutilant inspiré de la cafetière importée par les Français.
Au fameux cà phè sua da, glacé au lait concentré, s’ajoute un crémeux cà phè sua chua, un mélange froid et acidulé de café et de yaourt, une délicieuse variante d’un produit colonial importé de France il y a cent ans. Cerise sur le petit noir : dans ce café de poche, on peut manger toute la journée. Par exemple avec un banh bao thit moelleux, une brioche farcie de porc haché et de champignons parfumés, un bo bun débordant d’herbes fraîches, ou encore un pain brioché croustillant à la mie de thé vert du nom d’un ténor barbu : les paparotti, un petit délice beurré à souhait . Bienvenue à vietnamien miam!
Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, payant à chaque fois l’addition, comme n’importe quel client !