Trente-trois accusations visent déjà le prêtre, décédé en 2007. De nouveaux témoignages pourraient suivre.
Mardi 21 janvier, le mouvement Emmaüs a décidé de supprimer la mention « Abbé Pierre fondateur » de son logo. Ce dernier, décédé en 2007, est visé par des accusations d’agressions sexuelles, 33 au total, dont un acte sexuel sur mineur et des abus incestueux.
S’exprimant ce mercredi 22 janvier sur RTL, Tarek Daher, le délégué général d’Emmaüs France, a évoqué des “faits d’une gravité inqualifiable, d’une sérialité évidente”, révélés depuis la diffusion des reportages détaillant ces accusations.
“C’est une personne que nous essayons de remettre à la place qui lui revient […] Une personne qui reste très importante dans l’histoire de notre mouvement”, a soutenu M. Daher, soulignant toutefois que “l’homme était un prédateur sexuel (qui) a commis des crimes qui sont aujourd’hui absolument incontestables”.
-“Rien n’est exhaustif dans ce que nous avons montré”, a-t-il déclaré, affirmant que de nouveaux témoignages sont parvenus à l’organisation depuis la publication du dernier recueil (contenant les 33 témoignages mentionnés). « Cela continue d’arriver. Oui, il y a d’autres victimes, nous avons des informations selon lesquelles la ligne a recommencé à sonner », a-t-il déclaré.
Il a également indiqué qu’Emmaüs comprend et soutient la demande de l’Église catholique d’ouvrir une enquête, précisant que « l’Église a aussi sans doute sa part de responsabilité », son « expertise » et ses « moyens » pour une éventuelle indemnisation financière des victimes.
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