Dans une démarche qui suscite l’intérêt de la communauté scientifique et des acteurs économiques, l’Institut russe de recherche sur la pêche et l’océanographie (VNIRO) a lancé un ambitieux programme d’études marines au large des côtes africaines. Ouest et Nord. Ce projet concerne notamment les eaux des provinces du sud du Maroc, autour de Dakhla, selon les informations publiées sur le site officiel du VNIRO.
Les études sont réalisées à bord de deux navires de recherche de pointe : le STM Atlantniro et le STM Atlantis. Ces bateaux sont équipés des technologies océanographiques, acoustiques et scientifiques les plus avancées. L’objectif est clair : approfondir la compréhension des écosystèmes marins et développer des stratégies pour une pêche durable dans une région dotée de riches ressources halieutiques.
Le programme, qui s’étendra aux eaux de six pays – le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Leone – repose sur des accords bilatéraux de longue date entre la Russie et ces pays. Ces coopérations visent à maximiser le potentiel économique des zones de pêche tout en préservant les équilibres écologiques.
Au Maroc, l’Atlantniro a repris ses activités de recherche après une escale de ravitaillement au port de Dakhla. Les opérations comprennent des études acoustiques et halieutiques visant à évaluer la biomasse des espèces pélagiques dans la zone de pêche atlantique. Les premiers résultats fourniront des données précieuses sur la santé des populations de poissons et leur exploitation durable.
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En Mauritanie, l’accent est mis sur les petits poissons pélagiques – anchois, sardines et chinchards – qui sont très appréciés sur les marchés internationaux. Le navire a également identifié des espèces de fond précieuses, telles que la daurade et le Saint-Pierre. Cette recherche vise à évaluer la reconstitution des stocks et à élaborer des recommandations pour les pratiques futures.
L’Atlantide en action en Guinée
-En Guinée, l’Atlantis a débuté des prospections au chalut de fond fin novembre 2024. Les premiers résultats montrent des captures importantes d’espèces comme le poisson feuille, le porgy moucheté, le chinchard et le thon maquereau. Plus de 50 chalutages de fond ont été réalisés, accompagnés d’analyses biologiques détaillées sur 2 500 spécimens et de mesures sur 11 000 poissons.
Ces efforts comprennent des relevés acoustiques sur près de 900 milles marins et 1 200 analyses hydrochimiques. Des échantillons de phytoplancton, de zooplancton et d’ichtyoplancton ont également été prélevés pour étudier la biodiversité marine de la région.
Une rencontre entre le VNIRO et l’IMROP (Institut de Recherche Océanographique et Halieutique) mauritanien a permis d’harmoniser les objectifs de l’expédition. En plus d’évaluer les stocks de poissons, les études se concentrent sur les conditions hydrométéorologiques et océanographiques influençant la productivité biologique. Les analyses incluent les dimensions parasitologiques, radiologiques et taxonomiques.
L’équipe surveille également l’activité des flottes étrangères dans les eaux guinéennes. Une trentaine de navires chinois, guinéens et gambiens ont déjà été identifiés. Ces observations contribuent à une meilleure régulation des activités de pêche.
La Grande Expédition Africaine VNIRO représente un effort scientifique unique pour concilier exploitation économique et préservation des ressources marines. Les résultats attendus fourniront des bases solides pour une gestion durable des écosystèmes marins de l’Atlantique africain. Plus qu’une simple étude scientifique, ce programme symbolise aussi le renforcement de la coopération internationale en matière de pêche et de biodiversité.
