L’entente de principe conclue entre Québec et la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, vient d’être acceptée par les membres, dans une proportion de 66 %.
La FIPEQ est l’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre de travailleurs dans les CPE, après la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, soit 3 000 d’entre eux.
« C’est un pas dans la bonne direction ; C’est une bonne compréhension. Il est certain qu’aucun accord n’est parfait. Nous aurions aimé atteindre tous nos objectifs. D’un autre côté, nous posons les bases de l’avenir. Et nous espérons que ces premières pierres pourront nous inspirer dans les années à venir », a commenté la présidente de la FIPEQ, Anne-Marie Bellerose, en entrevue.
La présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, s’est également réjouie de l’acceptation de l’entente de principe par les membres. « C’est une bonne nouvelle que l’entente avec la FIPEQ-CSQ ait été acceptée. Cela favorisera un meilleur accès pour les familles québécoises et améliorera l’attraction/rétention des éducateurs », a-t-elle commenté.
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Ces travailleurs des CPE ont obtenu, dans certains cas, plus que les augmentations de 17,4% sur cinq ans qui étaient accordées aux employés de l’État.
« On en avait même plus, pour certaines catégories d’emplois. Oui, nous avons atteint, et même dépassé, 17,4 % sur cinq ans, a assuré Mme Bellerose. Les éducateurs qualifiés et les éducateurs spécialisés sont les plus avantagés à cet égard.
Par exemple, avant cette entente avec la FIPEQ, un éducateur qualifié gagnait 21,60 $ de l’heure au premier niveau. Le 1er avril 2025, lorsque l’entente sera signée, elle recevra 25,15 $ de l’heure. Le premier niveau bénéficie donc d’un coup de pouce supplémentaire aux autres niveaux qui sont également aménagés, dans le but d’attirer les candidats vers la profession.
Quant à la charge de travail, qui était une autre priorité dans cette négociation, Mme Bellerose rapporte avoir obtenu une augmentation du nombre d’heures d’enseignement.
Concernant l’accompagnement des enfants ayant des besoins spéciaux, un projet pilote sera mis en œuvre, similaire à ce qui a été convenu en milieu scolaire avec l’assistance de classe, dans le but de soutenir l’enseignant dans ses tâches. .
De même, les travailleurs qui souhaitent en faire plus auront plus facilement accès aux heures supplémentaires, note Mme Bellerose. Québec souhaitait effectivement obtenir plus de flexibilité dans l’organisation du travail, afin d’augmenter les services aux familles.
La suite
Le dossier de la négociation des conventions collectives de la FIPEQ n’est cependant pas fermé puisque selon les règles régissant la négociation dans les centres de la petite enfance, une négociation des clauses locales doit maintenant avoir lieu.
La fédération affiliée à la CSN, pour sa part, n’a toujours pas réussi à conclure une entente de principe avec Québec, contrairement à la FIPEQ et à deux grands syndicats affiliés à la FTQ — le Syndicat québécois des emploi(e)s de service et les Métallos. Union. Elle a annoncé la tenue de sa première journée de grève dans 400 CPE le 23 janvier. Les négociations sont toujours en cours.