(Ottawa) Le ministre François-Philippe Champagne a confirmé mardi qu’il ne tentera pas de succéder au premier ministre Justin Trudeau, mais il n’a pas voulu dire s’il sera candidat aux prochaines élections fédérales. L’ancienne première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, prendra également son tour. Malgré ses efforts, son français n’est pas à la hauteur, avoue-t-elle.
Publié à 11h34
Mis à jour à 13h38
«C’est une décision difficile, mais c’est la bonne décision au bon moment», a déclaré M. Champagne devant le Canadian Club de Toronto.
Celui qui occupe le poste de ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie et siège au comité du Cabinet chargé des relations canado-américaines a déclaré vouloir consacrer toute son énergie à défendre le Canada face à la menace du président élu des États-Unis. États-Unis, Donald Trump, à imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations canadiennes.
Il n’a pas voulu confirmer s’il allait se présenter une quatrième fois dans la circonscription de Saint-Maurice–Champlain.
“Puis-je prendre une décision à la fois”, a-t-il plaisanté. « Pour moi, c’est déjà un grand jour. C’est une décision difficile. »
Tout indique qu’aucun Québécois ne sera sur les starters pour la course à la direction du Parti libéral du Canada (PLC). La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, Steven MacKinnon avaient déjà annoncé qu’ils passeraient leur tour.
Le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, et la ministre des Transports, Anita Anand, qui étaient également attendus, ont également choisi d’écarter la direction.
M. Champagne a annoncé sa décision peu après l’ancienne première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark.
« Même si nous avons parcouru beaucoup de chemin en peu de temps, il n’y a tout simplement pas assez de temps pour monter une campagne réussie et pour communiquer efficacement avec les Canadiens francophones dans leur langue », a-t-elle déclaré. déclaré le mardi X. J’ai travaillé dur pour améliorer mon français, mais il n’est pas là où il devrait être aujourd’hui. »
Cela laisse donc le champ libre à l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, dont la candidature devrait être annoncée dans les prochains jours. Il a accordé une interview à l’émission américaine Le spectacle quotidien Lundi soir où il a confirmé sans le dire explicitement qu’il serait candidat.
L’ancienne ministre des Finances et ancienne vice-première ministre Chrystia Freeland entend également succéder au premier ministre Justin Trudeau, selon La Presse Canadienne. Elle doit en faire l’annonce avant la prestation de serment du président élu des États-Unis, Donald Trump, le 20 janvier, en proposant un plan de mesures de rétorsion équivalentes, dollar pour dollar, aux tarifs douaniers que M. Trump promet d’imposer aux États-Unis. Importations canadiennes.
Karina Gould, actuellement leader parlementaire du gouvernement, devrait lancer sa campagne à la direction cette semaine. A 37 ans, elle serait la plus jeune candidate.
Un autre ministre jongle encore avec l’idée de se présenter à la direction du parti, mais il n’a pas encore précisé ses intentions. Il s’agit du ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.
Les personnes intéressées par la direction libérale devront prendre une décision rapidement puisqu’elles auront jusqu’au 23 janvier pour officialiser leur candidature, selon les règles dévoilées par le PLC jeudi dernier. Cela leur laisse deux semaines pour s’organiser et jauger leur soutien. Le nom du prochain président du PLC sera connu le 9 mars.
Faux départ
Mmoi Clark a déclaré qu’elle envisageait sérieusement de devenir leader du PLC lors d’une interview dans l’émission. La maison à CBC, mais sa course aurait commencé par un mensonge. Elle a nié avoir jamais été membre du Parti conservateur du Canada (PCC) avant d’admettre quelques heures plus tard qu’elle s’était « mal exprimée ».
Elle a publiquement apporté son soutien à Jean Charest lors de la course à la direction du parti conservateur en 2022, mais a expliqué lors de l’entrevue qu’elle n’avait finalement jamais sorti de carte de membre pour voter. Sa version, parfois incohérente, contrastait avec celle du PCC qui apportait la preuve de son appartenance.
Interrogée sur sa maîtrise du français lors de l’entretien, elle a affirmé que « personne ne travaillait aussi dur qu’elle » pour s’améliorer, qu’elle pratiquait tous les jours, mais elle a admis du même souffle qu’elle avait encore des efforts à faire.
“Le chef du PLC doit absolument être bilingue car notre pays est bilingue”, a-t-elle déclaré.
Plusieurs ministres ont réitéré l’importance que le prochain chef libéral soit bilingue après que Chandra Arya, député d’arrière-ban, l’ait remis en question. L’élu de la circonscription de Nepean, en Ontario, a provoqué un tollé en déclarant à CBC et à la Poste National que les Québécois, comme le reste des Canadiens, veulent un chef libéral capable de livrer la marchandise, qu’il parle français ou non. M. Arya est surtout connu pour ses positions nationalistes hindoues.
Avec Joël-Denis Bellavance, La presse et La Presse Canadienne