“Quand j’ai vu son visage, j’ai vu l’Holocauste”

“Quand j’ai vu son visage, j’ai vu l’Holocauste”
“Quand j’ai vu son visage, j’ai vu l’Holocauste”

NARRATIF – Dans l’Hérault, une jeune fille est morte de faim à l’été 2020. Privation de nourriture, punitions, humiliations… L’enquête a démontré le « paroxysme de cruauté » établi par sa mère. Elle sera jugée aux assises de l’Hérault à partir du 20 janvier.

«Il y a un problème avec Amandine.» L’appel est tombé le soir du 6 août 2020. Frédéric profitait des derniers instants de soleil sur la Méditerranée avec sa nouvelle compagne à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), une mer de pétrole à perte de vue. voir. “Amandine est morte.” Le sol céda sous ses pieds. Le père restait statique et ne pleurait pas. Les mots flottaient devant sa rétine mais restaient abstraits. Il s’est effondré le lendemain, annonçant la nouvelle à ses collègues de la police des frontières. Sa petite-fille a été transportée à la morgue de Montpellier pour une autopsie. “Au moment où je l’ai vue…» Le quinquagénaire marque une pause, tousse comme pour se donner des forces. « Je ne l’ai presque pas reconnue.», confie-t-il à Figaro. « Quand j’ai vu son visage, j’ai vu l’Holocauste, les camps de concentration, la mort. Elle était bien ma fille, mais elle n’était plus elle.»

Frédéric resta une bonne heure à côté de ce petit corps mince allongé sur la table en inox. Ce visage émacié, défiguré par des bleus, avec un oeil au beurre noir, des dents manquantes et un cuir chevelu clairsemé, était bien celui de son enfant de 13 ans, dont son ex-compagne avait la garde. Le médecin légiste a conclu qu’Amandine était décédée d’une crise cardiaque associée à une septicémie, suite à «négligence grave« . Elle mesurait 1,55 m et ne pesait que 28 kg. Un état « cachectique», selon le terme médical qui traduit une perte de poids extrême. Quatre ans plus tard, sa mère a été traduite en justice pour « actes de torture et de barbarie conduisant à la mort sans intention de la provoquer« . Son beau-père comparaîtra pour « la privation de soins et de nourriture entraînant la mort« . Sandrine P. est accusée d’avoir imposé à sa fille des mois de calvaire, mêlant privation de nourriture, violences et humiliations, sous l’œil passif de son compagnon.

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous en reste 87% à découvrir.

Vente Flash

4,99 € par mois pendant 12 mois. Aucun engagement.

Déjà abonné ? Se connecter


Nouvelles

Actualités
France

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le bilan s’élève à 24 morts
NEXT Chappell Roan partage son top 10 des looks « emblématiques » de 2024