N’est plus viable, JA Moisan s’apprête à fermer

N’est plus viable, JA Moisan s’apprête à fermer
N’est plus viable, JA Moisan s’apprête à fermer

Jeudi dernier, des affiches annonçant une vente de liquidation ont été installées dans la vitrine du JA Moisan de la rue Saint-Jean.

Un premier pas vers la fermeture de la plus ancienne épicerie en Amérique du Nord.

«C’est une décision très difficile à prendre, mais il fallait la prendre», déclare Donna Willett, copropriétaire de l’entreprise centenaire.

« Nous accumulons des dettes année après année. Le volume n’est pas là. Les coûts ne cessent d’augmenter, y compris les taxes municipales qui ont doublé en quatre ans », explique-t-elle en entrevue avec Le Soleil.

L’épicerie JA Moisan a été établie en 1871 sur la rue Saint-Jean. (Frédéric Matte/Le Soleil)

Cette dernière a acquis le bâtiment historique avec son associé en 2019.

Dans les années suivantes, la viabilité de l’épicerie fine a été mise à l’épreuve, raconte Mme Willett, qui a investi plusieurs millions dans la rénovation du bâtiment.

La fréquentation n’a jamais atteint le niveau attendu depuis quatre ans.

Pour expliquer le déclin de la petite épicerie, le commerçant gaspésien pointe la forte concurrence en alimentation dans le secteur.

Elle ajoute également que l’intérêt pour les produits fins diminue, tandis que les consommateurs sont plus « prudents » lorsqu’il s’agit de délier les cordons de leur bourse.

« Les gens du quartier ne viennent pas faire leurs courses chez JA Moisan. Cela devient un attachement émotionnel. Les gens viennent prendre des photos. Ils nous disent à quel point c’est beau. Mais ce n’est pas ce qui paie les factures », dit-elle.

À la recherche d’un acheteur

L’institution de la rue Saint-Jean risque de mettre la clé sous la porte d’ici la fin janvier.

Entre-temps, Donna Willett a fait appel au Centre de transfert d’entreprises du Québec pour trouver un acheteur pour les locaux. Deux intéressés ont toujours la main levée, confie-t-elle.

Il n’est cependant pas impossible que la vocation des espaces commerciaux change.

Les propriétaires ont mandaté la firme Royal LePage pour déterminer la valeur d’un éventuel loyer commercial. (Frédéric Matte/Le Soleil)

Des changements « drastiques » devront être mis en place pour redonner vie à l’adresse, en est convaincu le copropriétaire.

« Acheter pour faire ce que j’ai fait et ce que d’autres propriétaires ont fait avant moi, cela ne suffit plus », affirme celle qui mise sur une offre qui séduit aussi bien les touristes que les habitants du quartier.

« Ce qu’on nous demande souvent, ce sont des plats préparés », illustre-t-elle.

La femme d’affaires envisage de rester à la tête de l’auberge et du magasin de vêtements Patagonia, qui partagent le même bâtiment. Elle conservera également les clés de l’immeuble.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV C’est dur de rester calme avec Hutson
NEXT Chappell Roan partage son top 10 des looks « emblématiques » de 2024