La se porterait bien mieux sans l’accord de 1968 avec l’Algérie, qui met la République en danger

La se porterait bien mieux sans l’accord de 1968 avec l’Algérie, qui met la République en danger
La France se porterait bien mieux sans l’accord de 1968 avec l’Algérie, qui met la République en danger

L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a critiqué « l’immigration » imposée par l’accord franco-algérien de 1968. Ce texte confère des avantages dérogatoires au droit commun, plaçant les ressortissants algériens dans une position privilégiée par rapport aux ressortissants d’autres pays. . « Aucun autre État ne bénéficie de telles exemptions du droit commun »a souligné M. Philippe, qui se positionne déjà pour la présidentielle de 2027.

Former Prime Minister Édouard Philippe criticized a “immigration of fait accompli” imposée par l’accord de 1968, censé organiser l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en , selon des règles dérogatoires au droit commun. Ce texte « détermine entièrement le droit applicable à l’entrée et au séjour des ressortissants algériens, avec des stipulations bien plus favorables que le droit commun. Il s’agit d’une fonctionnalité très claire. Aucun ressortissant d’un autre Etat ne bénéficie de tels avantages »a déclaré M. Philippe, qui préparerait l’élection présidentielle de 2027. “Maintenir aujourd’hui un tel système avec un pays avec lequel nous entretenons des relations compliquées ne me semble plus justifié”poursuit le leader centriste.

Bombes humaines

Les autorités françaises avaient alerté la justice après la diffusion ce week-end d’une vidéo appelant à la violence contre un opposant algérien notoire. Trois individus ont été respectivement placés en détention provisoire et placés sous contrôle judiciaire avant comparution immédiate. En plus de ces signalements, la police a été contactée “une enquête sur l’accusation de provocation publique et directe et aucune suite pour commettre un crime.” L’un des hommes interpellés, très présent sur les réseaux sociaux, a commis des attentats en France et des violences en Algérie. Il sera jugé le 24 février par le tribunal correctionnel de Brest pour « excuses publiques pour un acte de terrorisme »et encourt sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.

Un cadre juridique dépassé

C’est grâce à cet accord que les trois hommes s’installent en France. Auparavant, le président d’Horizons mentionnait « une très forte accélération de la hausse du nombre d’étrangers » depuis le début des années 2000. L’accord de 1968, signé dans un contexte postcolonial, visait à réguler les flux migratoires à une époque où la France avait encore besoin de main d’œuvre. Pourtant, plus de cinquante ans après sa signature, son maintien semble en décalage avec les réalités contemporaines, tant du point de vue des besoins économiques que des relations bilatérales franco-algériennes, actuellement marquées par de graves tensions.

D’un point de vue juridique, cette situation crée une inégalité entre les ressortissants algériens et ceux des autres pays non européens, ce qui contredit le principe d’égalité devant la loi inscrit dans la Constitution française. De plus, cet accord est régulièrement pointé du doigt pour sa rigidité : il ne permet pas de s’adapter à l’évolution des besoins ou aux enjeux sécuritaires croissants.

L’arrestation récente de plusieurs Algériens impliqués dans des appels à la violence et des actes terroristes met en évidence les failles d’un système migratoire mal adapté. Ces individus, établis en France grâce aux facilités de l’accord de 1968, illustrent comment un cadre juridique obsolète peut devenir un levier d’exploitation pour des personnes aux intentions malveillantes. L’augmentation des cas liés à des réseaux terroristes ou à des actes de radicalisation au sein de populations bénéficiant de dispositifs migratoires privilégiés souligne l’urgence de revoir ce cadre. Une étude publiée en 2022 par l’Institut Montaigne révélait que 15 % des étrangers impliqués dans des dossiers de radicalisation avaient bénéficié d’un accès facilité au territoire français dans le cadre d’accords bilatéraux.

Le maintien de l’accord de 1968 a également des implications économiques notables. Selon un rapport de la Cour des comptes datant de 2023, les mesures spécifiques liées à cet accord coûtent chaque année plusieurs centaines de millions d’euros aux finances publiques, notamment en matière d’aide sociale, d’accès facilité aux soins et d’intégration scolaire. Dans certaines régions françaises, les infrastructures locales peinent à absorber le poids de ces flux migratoires, générant des tensions sociales et un sentiment d’abandon parmi les populations locales.

Si la France souhaite préserver ses impératifs de souveraineté et de sécurité, il est urgent de repenser l’accord de 1968. Une solution pourrait consister en une révision complète du texte, qui tiendrait compte des réalités actuelles, selon l’ancien ambassadeur Xavier Driencourt : remplacer les clauses dérogatoires par des dispositions alignées sur le droit commun, garantissant l’égalité de traitement entre tous les ressortissants étrangers ; établir des quotas annuels d’entrée de travailleurs étrangers en fonction des besoins économiques spécifiques de la France ; renforcer les contrôles de sécurité pour les bénéficiaires de l’accord, afin de prévenir les abus et les risques liés à la radicalisation ; conditionner l’accès à certaines prestations sociales à des critères d’intégration, comme la maîtrise de la langue et la participation active à l’économie locale et, enfin, garder un œil sur les missions diplomatiques algériennes en France.

 
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