Le gouvernement vise un déficit public compris entre 5% et 5,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2025 afin de « protéger la croissance »a annoncé lundi 6 janvier le ministre de l’Économie, Eric Lombard, lors de la première journée de consultations avec les forces politiques en vue de la préparation du budget.
“Ce sera moins de 5,5% et plus de 5%”a déclaré M. Lombard sur France Inter, ce qui est plus que l’objectif d’un déficit de 5% du PIB visé par le précédent gouvernement de Michel Barnier, censuré le 4 décembre. En 2024, le déficit sera “environ 6,1%”a-t-il précisé.
M. Lombard a ajouté qu’il vise un effort budgétaire de 50 milliards d’euros en 2025, alors que le gouvernement de Michel Barnier, censuré en décembre 2024, tablait sur un effort de 60 milliards pour cette année. « Ce sera essentiellement des économies. Il n’y aura pas de nouvelles augmentations d’impôts par rapport à celles déjà annoncées.»a précisé le ministre.
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Quant aux discussions avec les oppositions, ” Je pense (…) qu’il y a plus de perspectives d’un dialogue fructueux avec les partis de gauche qu’avec le Rassemblement National»a déclaré M. Lombard, malgré le refus de La France insoumise de discuter avec lui, soulignant qu’il ne s’alignerait pas “pas nécessairement” sur les « lignes rouges » de Marine Le Pen. ” Plus (…) Je suis ouvert, on verra ce que donne le dialogue”il a ajouté.
Alors que la déclaration de politique générale de François Bayrou est prévue le 14 janvier, « au début[ra] puis de nouveau les travaux parlementaires à la mi-janvier et nous visons un budget, nous l’espérons, courant février, pour que, fin février au plus tard, les Français sortent de l’incertitude, sortent de l’immobilisme.»a déclaré de son côté la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, sur France 2. « Nous devons avoir un appel collectif à la responsabilité de toutes les forces politiques »elle a insisté.
M.moi de Montchalin a déclaré vouloir mettre en œuvre les mesures de soutien aux agriculteurs annoncées en 2024, et lutter contre la fraude fiscale et « suroptimisation fiscale ». « L’optimisation fiscale n’est pas illégale »mais concernant « sur-optimisation fiscale, il faut potentiellement pouvoir changer les règles pour vérifier que chacun paie sa juste part d’impôt », dit-elle.