« Nous devons appliquer la peine de mort à ces criminels. Cela dissuadera les autres de commettre de tels actes», insiste la mère Fatma Ndiaye. Le meurtre de la petite Souadou Sow, âgée de 12 ans, retrouvée nue à Malicka par une de ses voisines, suscite horreur et indignation. Dans les rues de Dakar, la colère gronde et des appels au rétablissement de la peine de mort se font entendre. Un micro trottoir réalisé par PressAfrik à Colobane révèle un sentiment de révolte généralisée. Les mères et les pères exigent des sanctions plus sévères contre les auteurs de viols et de meurtres d’enfants.
Pour Abdou Khadr Mbow, cet acte est inqualifiable. « Nous déplorons et condamnons fermement le meurtre et le viol de la petite Souadou Sow. Ce genre d’actes barbares doit cesser dans ce pays. Ce qui se passe au Sénégal devient incompréhensible, il y a trop de violence. L’État doit prendre ses responsabilités et enfermer à vie ces meurtriers, voire les exécuter. Dieu lui-même nous demande de tuer celui qui tue. Les parents doivent également assumer leurs responsabilités. Un enfant de 12 ans ne doit pas sortir la nuit sans surveillance. »
Fatma Ndiaye, mère, partage cette indignation : « C’est un acte ignoble. L’homme qui a fait cela a non seulement violé une enfant, mais il l’a tuée, ruinant ainsi son avenir. C’est barbare. Nous ne devrions pas simplement l’emprisonner, nous devrions le tuer. L’État est trop laxiste et laisse trop de choses se produire. Les sanctions contre ceux qui tuent des enfants devraient être plus sévères que celles imposées aux adultes. Même si le meurtrier est déclaré fou, il doit être exécuté. Les parents doivent aussi mieux surveiller leurs enfants, car aujourd’hui il y a trop de liberté. »
Pape Mbaye, qui a également rencontré Colobane, pointe du doigt des problèmes mentaux. « Je pense que l’homme qui a tué le petit Souadou est mentalement instable. Une personne sensée ne ferait pas une chose pareille. Les drogues, l’alcool et les cigarettes font perdre la tête aux gens. Il est urgent de revoir le comportement des gens. Aujourd’hui, ce sont les enfants qui dirigent les parents. Avec le coût de la vie élevé, ils passent leur temps à chercher de quoi nourrir leur famille et n’ont plus le temps de subvenir à leurs besoins. »
Face à l’atrocité du meurtre de la petite Souadou Sow, plus connue sous le surnom de Journal, nombreux sont ceux qui réclament le rétablissement de la peine de mort. Dans un pays où la peine de mort a été abolie en 2004, ce débat divise, mais l’émotion provoquée par ce meurtre pousse certains à réclamer des mesures radicales.
Pour rappel, Diary a été retrouvée morte allongée dans la salle de bain d’un de ses voisins à Malika le 1er janvier 2024. C’est une femme de ménage qui a fait la macabre découverte très tôt le matin alors que le petit de 12 ans manquait à l’appel. Selon les informations relayées, elle était nue, laissant penser à des traces de viol. Cependant, l’autopsie a révélé qu’elle était décédée des suites d’une asphyxie mécanique, c’est-à-dire d’un étranglement manuel, combinée à une hémorragie sous-arachnoïdienne résultant d’un traumatisme infligé par un objet contondant. Aucune trace de viol n’a été détectée par les médecins légistes.