En effet, le dispositif qui protège habituellement cette artère très fréquentée située au coeur du “Vieux Carré”, le célèbre quartier français, n’était pas opérationnel, ont reconnu les autorités lors d’une conférence de presse mercredi soir (jeudi matin en Suisse). Selon le maire de la Nouvelle-Orléans, LaToya Cantrell, les bornes en acier qui empêchent habituellement les voitures d’entrer dans la zone n’étaient pas en place au moment de l’attaque.
Travaux de réparation pour améliorer la sécurité
Installées en 2017 à différents carrefours du Quartier français, les bornes escamotables et réglables sont en cours de remplacement, constate l’agence AP. Débutés le 18 novembre, ces travaux visent à supprimer toutes les anciennes bornes et à en installer de nouvelles en acier inoxydable, comme mentionné sur le site Internet de la ville.
Certaines des anciennes bornes « s’étaient révélées peu fiables et n’étaient plus opérationnelles », a indiqué la ville dans un communiqué mercredi après-midi, selon AP. Ironiquement, ces travaux doivent être achevés d’ici quelques semaines, afin de garantir une sécurité maximale des lieux lors du Super Bowl que la ville accueillera en février.
La ville précise dans son communiqué avoir entre-temps installé des barrières temporaires accompagnées d’un dispositif de police, afin de sécuriser les rues et filtrer l’accès des véhicules. Un dispositif qui a également été renforcé pour le réveillon du Nouvel An, selon Anne Kirkpatrick, directrice de la police de la Nouvelle-Orléans, lors de la conférence de presse de mercredi soir.
Elle a déclaré que la ville avait notamment déployé plus de 300 agents. Dans une interview accordée à Times-Picayune en début de semaine, elle a précisé que ces agents seraient appuyés par 60 membres de la police de l’État de Louisiane. “Nous avions en fait un plan, mais le terroriste l’a déjoué” en passant par le trottoir pour contourner un véhicule de police stationné stratégiquement, selon les déclarations d’Anne Kirkpatrick relayées par l’agence. Washington Post et le New York Times.
Le risque zéro n’existe pas
Le fait que la ville ait décidé d’installer de nouvelles bornes plus solides démontre qu’elle avait anticipé ce type d’attaque. En effet, depuis la série d’attentats aux véhicules-béliers il y a 7-8 ans, dont ceux particulièrement meurtriers de Nice le 14 juillet 2016, de Berlin en décembre de la même année et de Barcelone en août 2017, les villes du monde entier Le monde entier a renforcé ses mesures de sécurité autour des zones très fréquentées.
Même si des poteaux ou des blocs de béton peuvent constituer un outil efficace pour empêcher d’éventuels attaquants de charger dans la foule, le risque zéro n’existe pas. La récente attaque de Magdebourg, en Allemagne, démontre qu’empêcher complètement ce type d’événement constitue un défi. L’agresseur a réussi à pénétrer dans l’enceinte sécurisée du marché via l’accès prévu pour les véhicules de secours.
Il n’existe pas de réponse unique pour éviter ce type d’attaque, rappelle le Washington Post. Il appartient aux autorités de déterminer quels espaces publics doivent bénéficier d’une sécurité renforcée en fonction de leur capacité à rassembler les foules.
Le gouverneur de la Louisiane, Jeff Landry, a déclaré lors de la conférence de presse de mercredi qu’une solution durable était en cours d’élaboration. Rappelons qu’outre le Super Bowl de février, la Nouvelle-Orléans s’apprête à accueillir ce jeudi (vendredi en Suisse) près de 80’000 personnes lors du Sugar Bowl, des quarts de finale des play-offs de la saison de football universitaire américain, et du Mardi Gras. défilé, le carnaval en mars.