Entre Sébastien Lecornu et Jean-Luc Mélenchon, l’année 2025 a commencé par une bataille d’armes. Le ministre des Armées a qualifié mercredi d’« irresponsable » un propos du leader insoumis affirmant que « la France bombarde en Syrie », après les frappes françaises contre le groupe État islamique (EI).
Sébastien Lecornu a annoncé mardi X “des frappes ciblées contre des sites de Daesh” sur le sol syrien, dans le cadre de la coalition internationale antijihadiste, la première opération de ce type pour la France depuis deux ans. Le ministère des Armées a précisé que des avions de combat Rafale et des drones Reaper avaient envoyé sept bombes sur deux objectifs militaires de l’EI dans le centre du pays.
Mélenchon fustige « le bon plaisir du prince »
“La France bombarde la Syrie”, a commenté mardi soir, toujours sur X, le chef du parti La France Insoumise. « Sans doute quelqu’un pensera-t-il à informer les députés du pourquoi et du comment de cette intervention. Si cela fait plaisir au prince», a ironisé Jean-Luc Mélenchon. Sur
La France participe à la lutte contre l’EI, au sein de la coalition internationale « Inherent Resolve », depuis 2014 en Irak et 2015 en Syrie, à travers l’opération Chammal. Le Parlement français a autorisé la prolongation de cette participation le 13 janvier 2015, pour l’engagement en Irak, et le 25 novembre 2015 pour le territoire syrien, a rappelé le ministre des Armées.
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La chute de Bachar Al-Assad début décembre a été provoquée par une offensive éclair des forces rebelles syriennes, dirigées par un groupe sunnite radical. Elle conduit à une recomposition totale de la Syrie et fait également craindre une résurgence des activités de l’EI, historiquement resté très actif en Irak et en Syrie, même après la fin de son califat (2014-2019). Le 8 décembre, jour où les rebelles syriens ont pris Damas, Washington a annoncé des frappes contre plus de 75 cibles de l’EI.
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