Jakub Dobes, 23 ans, arrive dans la LNH tel un héros de conte de fées, tandis que Cayden Primeau doit probablement chercher un punching-ball quelque part dans le vestiaire du Rocket.
Car, soyons honnêtes, ce qui s’est produit samedi en Floride est exactement ce que Primeau rêvait de faire depuis des années.
Mais voilà, c’est Dobes qui signe un blanchissage magistral à son premier match dans la LNH, tandis que Primeau, encore une fois, reste coincé dans l’ombre.
Dobes a tout fait parfaitement. 34 arrêts. Pas un seul instant où il semblait perdu ou dépassé. Arrêts clés sur Lundell et Bennett.
Bref, une performance digne d’un vétéran. Pendant ce temps, Primeau doit se demander ce qu’il rate. Est-ce de la chance ? Le timing ? Ou juste ce petit quelque chose qui fait qu’un gardien se démarque dès qu’on lui en donne l’occasion ?
Parce que Dobes avait exactement ce que Primeau attendait depuis des années : une vraie chance. Et il l’a saisi à deux mains.
La situation est presque cruelle quand on y pense. Primeau, repêché en 2017, est censé être le gardien de but du futur du Canadien.
Celle qu’on élabore patiemment, qu’on prépare à ce genre de moment. Mais les opportunités, pour lui, étaient rares, et lorsqu’elles se présentaient, elles ne donnaient jamais lieu à des moments magiques comme celui de Dobes.
Primeau a eu de bonnes performances, quelques bons matchs ici et là, mais rien qui vous fasse dire : « Ce gars est prêt à être le numéro deux de la LNH.
Dobes n’avait besoin que d’un seul match pour créer ce genre de buzz.
Et parlons de mentalité, car c’est là que ça devient intéressant. Après le match, Dobes était calme, serein, presque gêné par toute cette attention.
Il a rendu hommage à ses coéquipiers, à son entraîneur des gardiens à Laval, Marco Marciano, et même à sa mère, présente dans les tribunes.
Tout ce qu’il disait respirait la maturité et l’humilité : “C’était une belle journée, mais demain, retour au travail.”
Le gars comprend déjà que la LNH n’est pas qu’un moment magique, c’est une montagne à gravir, un jour à la fois.
Primeau, pour sa part, doit lutter contre ses propres démons. Voir Dobes réussir là où il n’a pas encore excellé doit être un coup dur.
Parce qu’il ne s’agit pas seulement de performances. C’est une question de perception. Chaque arrêt de Dobes, chaque sourire confiant après une séquence clé, rappelle que la hiérarchie des gardiens du Canadien est en train de changer.
Cependant, le véritable défi pour Jakub Dobes commence maintenant. Briller lors d’un premier match, porté par l’adrénaline et le soutien supplémentaire de coéquipiers conscients de l’occasion, c’est une belle histoire.
Mais dans la LNH, un match ne fait pas une carrière. Le véritable test sera de prouver qu’il peut reproduire cette performance de manière régulière, sans le contexte unique d’une première titularisation qui attire toujours un peu plus d’effort collectif.
Dobes devra montrer qu’il peut gérer la pression, s’adapter aux ajustements des adversaires et être performant même lorsque la nouveauté s’estompe.
C’est là que réside la différence entre un succès retentissant et un avenir solide dans la cour des grands.
Les Canadiens ont eu un bel aperçu de son potentiel, mais la question qui reste est simple : Jakub Dobes peut-il être ce gardien de but constant et fiable sur lequel l’équipe peut bâtir son avenir ?
À suivre