Les expulsés des camps démantelés l’été dernier veulent être indemnisés à hauteur de 10 000 $ chacun par la Ville de Montréal

Les expulsés des camps démantelés l’été dernier veulent être indemnisés à hauteur de 10 000 $ chacun par la Ville de Montréal
Les expulsés des camps démantelés l’été dernier veulent être indemnisés à hauteur de 10 000 $ chacun par la Ville de Montréal

Les organisateurs de deux camps démantelés cet été à Montréal veulent obtenir 10 000 $ par personne expulsée de la Ville, estimant notamment que les policiers ont mis fin à des manifestations pacifiques sans justification.

Deux demandes d’actions collectives similaires ont été déposées le 23 décembre concernant deux démantèlements distincts survenus « sans préavis » le 5 juillet à Montréal, causant notamment des dégâts matériels, précise le texte des demandes consultées par La Revue.

« En démantelant le camp, chaque membre du groupe a vu [certaines de ses] libertés fondamentales restreintes » par des policiers ainsi que des représentants de la Ville elle-même, peut-on lire dans ces deux demandes, déposées au palais de justice de Montréal.

Manifester contre le démantèlement

« Chaque membre du groupe a exercé sa liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique en participant […] aux activités du camp local Refus », qui a occupé une partie du parc des Faubourgs du 1er au 5 juillet 2024, lit-on dans la première demande.

Ce camp visait notamment à demander un moratoire sur le démantèlement des camps de sans-abri ainsi qu’à « ouvrir un dialogue collectif sur l’usage de l’espace public. »






Léandre Plouffe, l’un des organisateurs du camp, est nommé dans une demande de recours collectif déposée contre la Ville de Montréal.

Photo Zoé Arcand

Moins d’une dizaine d’itinérants s’y étaient installés. Ils auraient été « renvoyés » à la rue faute de services correspondant à leurs besoins, affirment les plaignants.

Une dizaine de militants occupaient également le camp au moment de son démantèlement, au cours duquel ils estimaient avoir été victimes de discrimination « en raison de leurs convictions politiques ».






Zoé Arcand / JdeM

Ils auraient alors été confrontés à « une opacité administrative frustrante et à un processus bureaucratique improvisé » lors de la récupération des biens, lit-on dans le document judiciaire.

La Ville de Montréal aurait ainsi « mobilisé une réponse policière totalement disproportionnée et mis fin à une manifestation pacifique sans justification », affirment les requérants.

Un camp pro-palestinien

Ces mêmes libertés « d’expression, d’association et de réunion pacifique » auraient été « restreintes » lors du démantèlement du deuxième camp, le « camp populaire Al-Soumoud », qui occupait une partie de la place Victoria du 22 juin au 5 juillet 2024.

Cette installation temporaire visait notamment à « dénoncer » les investissements de 14 millions de dollars de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans « des entreprises complices des crimes de guerre et du génocide israélien à Gaza ».



Photo Agence QMI, MAXIME DELAND

Ce démantèlement, intervenu au petit matin, représenterait, selon cette demande, « une faute civile et un abus de droit » et aurait exposé la quinzaine de manifestants qui dormaient là à « la répression et l’intimidation de la part des forces de l’ordre ». « .



Thierry Laforce / Agence QMI

Une pétition comptant une centaine de signatures aurait été détruite, affirment les requérants de ce deuxième campement.



Photo Agence QMI, Thierry Laforce

Des milliers de dollars demandés

Les plaignants de ces deux demandes, représentés par les mêmes avocats, réclament une indemnisation de 10 000 $ en dommages punitifs et 10 000 $ en compensation pour le « préjudice subi et la violation de leurs droits fondamentaux » pour chacun des individus. qui occupaient les camps au moment du démantèlement.

Pour les personnes ayant occupé les camps avant le démantèlement, les sommes demandées sont de 5 000 $.

Les avocats n’ont pas souhaité commenter et la Ville n’a pas répondu à la demande du Journal au moment de publier ce texte.

 
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