L’année 2025 risque d’être particulière. La menace de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers pouvant atteindre 25 % sur tous les produits en provenance du Canada plane au-dessus de nos têtes.
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Cependant, on ne sait pas encore s’il mettra sa menace à exécution. «Dans notre scénario, nous intégrons une hausse des prix de 10 % appliquée à tous d’ici la fin de 2025», précise Hendrix Vachon, économiste principal chez Desjardins.
« À court terme, cela devrait être anticipé par les entreprises américaines. C’est-à-dire qu’ils vont se préparer en anticipant certaines importations, en stockant. C’est vers la fin 2025 que nous sommes plus pessimistes, car une fois les tarifs appliqués, nous aurons un choc au niveau de nos échanges commerciaux », explique l’économiste.
L’inflation devrait continuer à se modérer en 2025, tout comme le logement qui continue d’être touché par la rareté. Selon Hendrix Vachon, la Banque du Canada poursuivra la baisse de son taux directeur. “Nous attendons un taux directeur de 2,25% fin 2025, contre 3,50% actuellement.”
1,2 million de prêts hypothécaires à renouveler
Attention à tous ceux qui attendent sur la touche pour acheter une maison : les prix vont continuer à augmenter. Philippe Lecoq, président de Proprio Direct, estime que le prix des propriétés québécoises augmentera légèrement, d’environ 3 % en 2025.
« Il y a un engouement ravivé par les baisses de taux d’intérêt. Ce n’est pas une frénésie, mais on assiste depuis peu à une reprise de l’activité», dit-il.
Partout au Canada, 1,2 million de prêts hypothécaires devront être renouvelés en 2025. Des prêts contractés pour la plupart à une époque où le taux directeur de la Banque du Canada était de 1 %. Les propriétaires pourront-ils payer des mensualités plus élevées ?
« N’oublions pas que ces dernières années, il y a eu une augmentation significative des salaires. Aussi, le taux d’épargne est très élevé, surtout au Québec. Elle était de 8,1% au troisième trimestre, alors qu’avant la pandémie, elle était de l’ordre de 2,6%», souligne Philippe Lecoq.
« Il y a aussi de nombreux consommateurs qui n’ont pas eu la chance d’acheter ces dernières années et qui souhaitent acheter. Tout cela contribuera à maintenir des prix élevés en 2025 », conclut-il.
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