L’appel à la générosité lancé par la Fondation de France pour venir en aide aux personnes touchées par le cyclone Chido à Mayotte a déjà permis de récolter 23 millions d’euros. Un élan de solidarité extraordinaire, confie l’organisation qui n’est pas la seule à se mobiliser.
HA / Anastasia Laguerra
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Publié le 27 décembre 2024 à 9h38,
mis à jour le 27 décembre 2024 à 9h48
Les images de dévastation après le passage du cyclone Chido à Mayotte ont laissé des traces, ici mais aussi ailleurs en France et même au-delà de nos frontières. Face aux dégâts et au désarroi de nombreuses victimes, près de deux semaines après la catastrophe, plusieurs associations se mobilisent pour leur venir en aide.
La Fondation de France a par exemple récolté à ce jour 23 millions d’euros. L’organisation parle d’un «extraordinaire élan de solidarité« Du jamais vu auparavant. De son côté, la Fédération nationale de la protection civile a récolté 1,5 million d’euros.
La Croix-Rouge française, de son côté, n’avance aucun montant mais rappelle qu’elle a envoyé 80 renforts à Mayotte, en plus des hommes et des femmes qui y travaillent déjà. Près de 100 tonnes de matériel d’urgence ont également été acheminées par l’organisation depuis la Réunion.
L’association Médecins du monde avait récolté plus de 340 000 euros au 22 décembre. C’est un peu plus que le Secours catholique qui fait état d’une somme de 300 000 euros.
Comment ces sommes seront-elles mobilisées ? Chaque organisation a sa procédure. La Fondation de France indique étudier les candidatures de différentes associations œuvrant dans le secteur social à Mayotte et auxquelles l’argent sera distribué.
La Protection Civile financera ses propres actions en faveur de Mayotte avec l’argent récolté : de la mobilisation des bénévoles à l’envoi de matériel. Quant au Secours catholique et à Médecins du monde basés à Mayotte, les fonds seront gérés par les équipes sur place avec des actions prévues dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la logistique ou encore du soutien psychologique.
Le département peut également compter sur des initiatives des communautés, des îles voisines mais aussi sur des initiatives personnelles. La Maison départementale de Mayotte à Saint-Denis croule sous les dons matériels, tout comme le CCAS de La Réunion.
En France, plusieurs associations mahoraises se mobilisent également dans leur région, à travers des cagnottes en ligne ou des collectes de dons. Il y a aussi cette société d’import-export Hippocampe basée à Bordeaux et dirigée par un Mahorais qui propose d’envoyer des dons à Mayotte par bateau.
Le gérant s’occupe de tout sur place. Il envisage de les redistribuer à des associations comme Petit Espoir Labattoir et Regard du coeur de Koungou. Les communautés en France se mobilisent également. Le Conseil régional d’Ile-de-France vient par exemple de débloquer 500 000 euros pour soutenir Mayotte et le Département de Charente-Maritime, 25 000 euros.
Et on pense à Mayotte jusqu’à Saint-Pierre-et-Miquelon. La petite communauté mahoraise basée là-bas a reçu 900 colis. Dans le Pacifique, la délégation polynésienne a invité les citoyens à faire des dons financiers. Les Comores ont également transporté 250 tonnes d’eau et de nourriture pour les victimes mahoraises.
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