Pour Elcy Hamzo et sa famille, l’hiver québécois ressemble plus à un décor de carte postale qu’à un défi. Installés à Laval depuis mai dernier, après avoir quitté le Liban, ils s’apprêtent à vivre leur tout premier Noël sous la neige.
« Nous aimons la neige ! Dans notre pays, nous n’avons pas eu de neige au cours des trois derniers hivers. Pour voir de la neige, il fallait prendre un télésiège. Ici, c’est très joli de le voir à notre porte», raconte Elcy, 39 ans.
Vous préparez ce premier hiver ? Pas de stress. « Nous avons tout acheté à notre arrivée : des vêtements, des bottes, tout ce dont nous avions besoin », raconte-t-elle. Et le froid ? Pas de problème. « Comme me le disait un Québécois : si on porte les bons vêtements, ça va bien. »
Laval ou le Liban du Québec
Si la météo fascine les Hamzo-Kamels, leur nouveau quartier les a vite conquis. « Nous aimons Laval. C’est comme si nous étions au Liban ! Il y a plus d’Arabes que de Québécois ici», plaisante Elcy. Ce multiculturalisme est un atout pour son mari, Charbel Kamel, qui ne parle pas encore bien français.
« Ici, il est à l’aise avec la langue », souligne-t-elle.
La famille chrétienne libanaise ne manquera pas de compagnie pendant cette période des fêtes.
« Toute ma famille est ici : mes parents, mes deux frères et leurs partenaires. Nous fêterons ensemble et passerons même deux jours au Québec. C’est tellement joli là-bas», confie Elcy.
Un nouveau départ
La décision de quitter le Liban a été provoquée par un événement marquant : l’explosion du port de Beyrouth en 2020. Ancien pompier, M. Kamel a échappé de peu à ce drame qui a détruit des quartiers entiers et fait des milliers de victimes.
Si nous avons décidé de nous installer au Québec, c’est parce que mon frère y était déjà. J’ai aussi fait mes recherches et j’ai vu que la vie est en sécurité ici. Il y a un bon système scolaire, un bon système de santé. Les gens sont heureux. Ils se sentent en sécurité. C’est calme.
Elcy Hamzo
Le couple n’est pas arrivé les mains vides : ils ont obtenu leur résidence permanente avant de mettre le pied au Québec. Forte de 20 ans d’expérience en comptabilité, Elcy a entrepris un diplôme d’études professionnelles (DEP) pour s’adapter au système québécois, en attendant la reconnaissance de son diplôme obtenu au Liban. Pendant ce temps, son mari, titulaire d’une licence en mathématiques au Liban, suit une formation en lancement d’entreprise.
«Je veux aller jusqu’au CPA [comptable professionnel agréé]. C’est ce que j’aimerais avoir », déclare Elcy.
La promesse d’un Noël blanc
Parallèlement à leurs études, le couple prend le temps de s’adapter à leur nouvelle vie.
“Nous n’envisageons pas de retourner au Liban”, ajoute Elcy. Ici, les enfants sont déjà engagés dans leurs études. Je ne vais pas les déraciner une seconde fois. J’ai pris la décision finale de venir ici et je suis heureux. »
Et pour rendre cet hiver encore plus magique, Environnement Canada annonce un Noël blanc.