Dans l’affaire Mazan, le tribunal a estimé que tous les accusés, bien que certains aient été manipulés par Dominique Pelicot, étaient au courant des actes commis sur Gisèle, la victime droguée et inconsciente.
Plus de « International »
Dominique Pelicot, au centre du retentissant procès pour viol de Mazan, a su influencer ses coaccusés, mais eux, à qui il a livré sa femme auparavant droguée, pouvaient tous « appréhender la situation » et comprendre qu’il s’agissait d’un violselon les motivations du jugement les condamnant, consulté samedi par leAFP.
Le tribunal correctionnel d’Avignon a condamné jeudi les 51 accusés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 20 ans de réclusion criminelle.après près de quatre mois d’un procès symbolisant la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes.
Pendant 10 ans, Dominique Pelicot avait drogué à son insu puis violé et invité des dizaines d’inconnus recrutés sur internet à violer sa désormais ex-femme, Gisèle.
Dans ses motivations, le tribunal souligne que la “double personnalité” de Dominique Pelicot “lui a permis d'”afficher” et de dissimuler une sexualité obsessionnelle, ses fantasmes et activités sexuelles déviantes, tant de la part de son épouse que de sa famille”.
« Il a pu inciter, voire influencer ses coaccusés à commettre l’acte »
Le tribunal
Il n’est pas établi que tout le monde ait été informé au préalable que Gisèle Pelicot serait droguée.estime le tribunal, qui souligne son côté « manipulateur », en s’appuyant sur des expertises.
De nombreux accusés ont en effet affirmé avoir été amenés par Dominique Pelicot à songer à participer au fantasme d’un couple libertin.. Le principal accusé a au contraire assuré être tous pleinement informés de la situation.
Le tribunal juge pour sa part :exclu que Gisèle Pelicot ait pu participer de quelque manière que ce soit à l’organisation des abus sexuels dont elle est elle-même victime..
Tout le monde avait son libre arbitre
Et si Dominique Pelicot « a su user de stratagèmes contre ses contacts (…), à la date des faits, chacun des accusés disposait d’un libre arbitre et d’une capacité de discernement suffisante.
“Chacun a pu bien comprendre la situation à laquelle il s’est trouvé confronté en s’approchant du corps inerte de Gisèle Pélicot”
Le tribunal retient donc pour tous les accusés à la fois la « contrainte chimique » et la « surprise », qui s’appliquent selon la jurisprudence à un acte réalisé pendant le sommeil de la victime.. La « coercition » et la « surprise » sont deux des éléments juridiquement constitutifs du viol.
Le tribunal rejette également toute idée de « consentement par procuration » ou « présomption de consentement de la part d’une victime totalement inconsciente », certains accusés ayant dit penser que Gisèle Pelicot était d’accord, puisque son mari le leur avait assuré.
« Chacun d’eux (…) suffisamment informé de l’état d’inconscience de Gisèle Pelicot et ayant la possibilité d’interrompre son action à tout moment et à la vue d’une femme inerte et inconsciente, a délibérément contourné le libre consentement de la victime en lui imposant des actes sexuels.
« L’élément intentionnel – sans lequel aucun crime n’existe – est donc ici rapporté et établit la culpabilité de chacun », souligne encore le président du tribunal, Roger Arata, alors que la défense de plusieurs accusés a plaidé pour l’acquittement au motif de l’absence d’intention de viol.
Si la condamnation de tous les accusés a été saluée, les associations féministes ont regretté après le verdict que le tribunal ait prononcé des peines moins sévères que celles demandées par le parquet.
Pour un homme venu à six reprises violer Gisèle Pelicot, condamné à 13 ans de prison pour les 16 requis, le tribunal a ainsi relevé ses « capacités d’introspection élaborées », sa reconnaissance des faits, malgré un « danger important ». (tib/ats)
Le maire de Saint-Jean-de-Maurienne, commune située en Savoie, a publié mercredi un arrêté officiel pour permettre au Père Noël de “recharger les batteries” dans sa commune le 24 décembre. Selon lui, l’homme montre des signes inquiétants de épuisement professionnel.
Considérant le Code du travail selon lequel “le bien-être au travail n’est pas un dispositif facultatif mais une obligation légale”, le maire sans étiquette Philippe Rollet a pris cette mesure pour “préserver l’état de santé psychologique et psychique du Père Noël”. Selon le décret, ce dernier souffre en effet d’une « perte de poids », incompatible avec sa fonction, et de « locaux de burn-out ».