Un autre match au Centre Bell, une autre raclée. Sauf que cette fois, c’est le Canadien qui a joué le rôle de l’agresseur. Avec Patrik Laine comme principal tyran.
Il y a des joueurs qui n’ont pas besoin de transporter la rondelle d’un bout à l’autre de la glace pour électriser la foule. Les spécialistes des attaques de masse, en particulier ceux dotés d’un tir puissant et précis, peuvent le faire avec pratiquement les deux pieds sur le pouf.
C’est ce qu’a fait le Finlandais lors de cette victoire de 6-1 contre les Sabres. Bien installé dans ce qui est devenu son bureau, il a attendu les passes précises de Nick Suzuki et Cole Caufield pour enregistrer son premier tour du chapeau sous l’uniforme canadien.
Trois buts marqués en avantage numérique, ce qui a donné lieu à une avalanche de chapeaux et de casquettes.
Ce fait d’armes n’avait pas été vu chez le Canadien depuis Tomas Plekanec le 29 février 2008. Également contre les Sabres de Buffalo.
En fait, Laine est devenu le 13e joueur de l’histoire de l’équipe à réaliser un tel tour du chapeau. Le 19 février 1955, Bernard Geoffrion pousse le compteur à quatre.
Les noms d’Yvan Cournoyer, à deux reprises, de Maurice Richard, de Jean Béliveau et de Guy Lafleur figurent également sur cette courte liste. Bert Olmstead, Larry Robinson, Peter Mahovlich, Stéphane Richer et… Lyle Odelein sont les autres.
De plus, Laine est le premier joueur canadien à marquer ses six premiers avec le club en avantage numérique.
Étouffer les Sabres à la sortie
Non, cette fois, il n’y a pas eu de huées sur les hauteurs de l’amphithéâtre. Plutôt Olé ! Olé ! Il faut dire que le Tricolore a fait face à pire que lui. Mais comme avec lui, on ne sait jamais, on pouvait s’attendre à tout.
D’ailleurs, les différents sites de paris avaient mis les Sabres comme favoris pour remporter ce match. Un club qui est arrivé à Montréal avec 10 défaites de suite à son palmarès. Cela montre à quel point tout le monde considère le Canadien comme une boîte à surprises.
Dans la matinée, Alex Newhook était clair sur la stratégie à adopter face à cet animal, plus blessé que sa propre équipe.
« Dans des moments comme ceux-ci, on s’accroche à la moindre parcelle d’espoir. Nous ne devons pas leur donner un seul souffle de vie. »
Joel Armia a appliqué le plan à la perfection en ouvrant le score à la 19e seconde.
Travaillez d’abord, récompensez plus tard
Face à ce résultat, on peut se demander si la fin n’est pas proche pour Kevyn Adam ou Lindy Ruff, respectivement directeur général et entraîneur-chef des Sabres. Terry Pegula a fait un rapide déplacement à Montréal pour venir parler dans les yeux de ses joueurs.
En guise de réponse, il est difficile de trouver une réponse plus insultante.
Mais bon, on a assez de soucis à Montréal. Inutile de mettre le nez dans celui des autres.
A ce sujet, Juraj Slafkovsky a fait scintiller la lumière rouge une rare fois. Une deuxième fois en 24 matchs. Certains diront que c’était un but chanceux. C’est vrai. Mais le Slovaque a travaillé dur pour maintenir cette séquence en vie.
C’est ce que nous voulons voir davantage de lui.
