Menace de tarifs | Ottawa propose de créer une nouvelle unité de police nord-américaine

Menace de tarifs | Ottawa propose de créer une nouvelle unité de police nord-américaine
Menace de tarifs | Ottawa propose de créer une nouvelle unité de police nord-américaine

(Ottawa) Le ministre de la Sécurité publique et nouveau ministre des Finances, Dominic LeBlanc, espère convaincre la prochaine administration Trump d’abandonner sa menace de tarifs douaniers en proposant de créer une unité nord-américaine de police et d’agents transfrontaliers pour lutter contre les organisations organisées. crime. C’est l’un des éléments de son plan de 1,3 milliard pour renforcer la sécurité à la frontière canado-américaine.


Publié à 16h05

Mis à jour à 18h44

M. LeBlanc s’est dit optimiste à la suite d’une récente conversation que lui et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly ont eue avec le nouveau « tsar des frontières » américain Tom Homan. Ils lui ont ensuite présenté le plan du gouvernement canadien pour répondre aux critiques de Donald Trump.

“Je suis encouragé par cette conversation et par les conversations que j’ai eues avec le nouveau secrétaire au Commerce, Howard Lutnick”, a-t-il souligné. Il prévoit de rencontrer les deux hommes en personne dans les prochaines semaines pour poursuivre les discussions. “Je suis donc optimiste, nous avons beaucoup de travail devant nous”, a-t-il ajouté.

PHOTO ADRIAN WYLD, LA PRESSE CANADIENNE

Ministre de la Sécurité publique et nouveau ministre des Finances, Dominic LeBlanc (à droite) et ministre de l’Immigration Marc Miller

Quatre ministres du gouvernement Trudeau ont dévoilé mardi ce plan attendu, brièvement évoqué la veille dans la mise à jour économique. Le gouvernement a prévu un budget de 1,3 milliard de dollars sur les cinq prochaines années pour sécuriser la frontière canadienne.

Le ministre LeBlanc était accompagné du ministre de l’Immigration Marc Miller, de la ministre de la Santé mentale et des Dépendances Ya’ara Saks et de la ministre du Commerce international Mary Ng.

Le plan s’articule autour de cinq priorités : lutter contre le trafic de fentanyl, donner de nouveaux outils aux forces de l’ordre, améliorer la coordination avec les provinces et avec les États-Unis, accroître le partage d’informations et réduire le volume des entrées irrégulières à la frontière.

Le gouvernement mise sur une collaboration accrue entre la Gendarmerie royale du Canada (GRC), l’Agence des services frontaliers et leurs homologues américains. Outre le nouveau service nord-américain de lutte contre le crime organisé, le plan contient une série de mesures dont la création d’une nouvelle force opérationnelle aérienne au sein de la GRC dotée d’hélicoptères, de drones et de tours de surveillance mobiles.

« Ce nouveau groupe de travail assurera une surveillance 24 heures sur 24 entre les points d’entrée et viendra compléter les patrouilles effectuées à pied ou en véhicule », a déclaré le ministre LeBlanc.

Quand la GRC recevra-t-elle ses nouveaux hélicoptères? «On ne peut pas simplement acheter un hélicoptère demain matin, mais il y a des processus où on peut louer des hélicoptères assez rapidement», a répondu son commissaire, Mike Duheme. L’objectif pour nous est donc d’avoir tout le matériel sur place le plus rapidement possible. »

D’autres ministères pourraient également fournir les drones déjà en leur possession. La GRC embauchera 150 nouveaux agents et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), environ 100.

Les sommes allouées à chacune des cinq priorités du plan n’ont pas été détaillées lors de la conférence de presse à l’exception de 77,7 millions pour un nouveau laboratoire destiné à détecter les drogues illégales, comme le fentanyl, et les produits chimiques utilisés pour les fabriquer. Le ministre Saks a indiqué que cela faciliterait 2 000 enquêtes par an.

Cette réponse aux critiques envers Donald Trump était attendue par les provinces qui en avaient eu un aperçu la semaine dernière. Le président élu des États-Unis a menacé d’imposer des droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique. Il a reproché aux deux pays de ne pas en faire assez pour limiter le trafic de fentanyl et l’arrivée d’immigrés clandestins sur le sol américain.

Le ministre Miller a insisté sur le fait que les mesures déjà en place pour empêcher les immigrants illégaux d’entrer aux États-Unis ont fait leurs preuves. « Les entrées illégales aux États-Unis de titulaires de visa canadiens ont diminué de 84 % depuis juin », a-t-il déclaré.

Le plan comprend deux mesures visant à réduire l’affluence à la frontière provoquée par les « allers-retours », c’est-à-dire les allers-retours de moins de 24 heures pour recevoir les services d’immigration. Cette manœuvre ralentit le service aux postes frontaliers.

Le gouvernement ajoute de nouveaux pouvoirs à Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ce qui lui permettra d’annuler, de modifier ou de suspendre les documents d’immigration et de cesser d’accepter de nouvelles demandes.

La menace du président élu Donald Trump d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes aux États-Unis inquiète les provinces quant à l’impact dévastateur que ces droits de douane auraient sur l’économie.

Le premier ministre François Legault avait exigé qu’Ottawa quantifie « les ressources humaines et financières » prévues dans son plan de sécurisation de la frontière. Il n’a pas réagi à l’annonce du ministre LeBlanc mardi.

«Il est essentiel que le plan frontalier du gouvernement fédéral démontre une action forte et visible pour montrer que le Canada est sérieux», a réitéré le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, à l’issue d’une rencontre entre ses homologues des autres provinces et territoires lundi.

La menace des tarifs douaniers était le premier point à l’ordre du jour de cette réunion d’urgence du Conseil de la fédération, dont M. Ford est président cette année.

Avec Joël-Denis Bellavance, La presse

 
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