Logements neufs, logements anciens, à construire… Le marché immobilier connaît une crise majeure après celle du Covid-19. Nouvelle victime de la conjoncture économique : les terrains constructibles. En effet, le nombre de terrains achetés par des particuliers entre octobre 2023 et septembre 2024 a diminué de 37 % sur un an, freiné par les mesures politiques limitant l’artificialisation des fonciers, selon les chiffres des Notaires de France publiés lundi.
En septembre 2024, les notaires ont enregistré 43 000 transactions de terrains à bâtir cumulées sur les douze mois précédents, contre 68 000 enregistrées entre octobre 2022 et septembre 2023. Par rapport à la période de mi-2022 à mi-2023, les ventes de terrains à bâtir se sont même effondrées de 43 %. . Le marché des terrains à bâtir souffre, comme le reste de l’immobilier, de la hausse des taux d’emprunt et du niveau élevé des coûts de construction, qui ont freiné les achats de logements anciens et les nouvelles constructions.
Un frein politique, financier et spatial
Les ventes de terrains sont également freinées par certaines mesures politiques : le recentrage du prêt à taux zéro sur les zones considérées comme sous pression en matière d’habitat et d’habitat collectif, ainsi que l’objectif de « zéro artificialisation nette » des terrains (ZAN). Le Conseil supérieur du notariat (CSN) souligne que « si la baisse du nombre de transactions foncières à bâtir était déjà bien engagée, son accélération intervient en même - que l’annonce de l’exclusion des maisons individuelles du prêt à taux zéro », mesure qui est entré en vigueur le 1er janvier 2024.
“Ces mesures reposent sur des intentions louables”, mais “elles ne doivent pas avoir pour conséquence de priver et de détourner les personnes de l’accès à la propriété”, s’inquiète Frédéric Violeau, responsable des statistiques nationales de l’immobilier à la CSN.
Quant au prix moyen des terrains, il a plus que doublé entre 2000 et 2008, puis a continué d’augmenter pour atteindre 84 100 euros en 2024. Dans le même -, la superficie moyenne des parcelles acquises a diminué entre 2000 et 2015 et a commencé à augmenter. encore. à partir de 2020. En 2024, la surface moyenne d’un terrain à bâtir acheté est de 920 m².
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