L’un des plus hauts représentants de l’UE est attendu à Damas pour rencontrer les nouveaux dirigeants

L’un des plus hauts représentants de l’UE est attendu à Damas pour rencontrer les nouveaux dirigeants
L’un des plus hauts représentants de l’UE est attendu à Damas pour rencontrer les nouveaux dirigeants

L’un des plus hauts représentants de l’UE est attendu à Damas pour rencontrer les nouveaux dirigeants

L’Union européenne enverra lundi un haut représentant à Damas pour rencontrer les dirigeants du nouveau pouvoir syrien, dominé par les islamistes, avec lesquels les chancelleries étrangères intensifient leurs contacts, un peu plus d’une semaine après la chute de Bachar al-Assad.

Le 8 décembre, une coalition rebelle entre à Damas et annonce le renversement du pouvoir, après une fulgurante offensive qui lui permet de s’emparer d’une grande partie du pays en onze jours. Abandonné par ses alliés iraniens et russes, Assad a fui vers Moscou.

D’abord prudentes, les chancelleries étrangères ont redoublé d’efforts ces derniers jours pour établir des liens avec les nouveaux dirigeants syriens, dont Abou Mouhammad al-Jolani, le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), fer de lance de l’offensive rebelle.

“Notre haut représentant en Syrie se rendra aujourd’hui à Damas”, a annoncé lundi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

“Nous devons d’abord discuter du niveau de notre engagement avec les nouveaux dirigeants syriens, puis du type de mesures que nous sommes prêts à prendre pour établir des relations avec eux”, a-t-il déclaré aux journalistes.

Elle a souligné que l’UE jugerait sur la base des actions qui « vont dans la bonne direction » et pas seulement sur les promesses des nouvelles autorités.

Arrivé dimanche à Damas, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a rencontré Jolani à qui il a souligné la nécessité d’une transition “crédible et inclusive”, ont indiqué ses services.

Le Royaume-Uni a également affirmé dimanche avoir établi des “contacts diplomatiques” avec HTS, l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda qui affirme avoir rompu avec le jihadisme mais qui reste classée comme “terroriste” par plusieurs capitales occidentales, dont Londres et Washington.

Les Etats-Unis ont de leur côté indiqué samedi avoir établi un « contact direct » avec HTS et la a annoncé mardi qu’elle enverrait une mission diplomatique à Damas, la première depuis 12 ans, pour « établir de premiers contacts » avec le ‘HTS. de nouvelles autorités.

La Turquie voisine, acteur majeur du conflit syrien et partisan des nouvelles autorités, a rouvert samedi son ambassade à Damas, se disant “prête” à fournir une aide militaire si le nouveau gouvernement syrien en fait la demande.

– « Nous avons besoin de paix » –

Plusieurs pays et organisations ont salué la chute d’Assad mais ont déclaré attendre de voir comment les nouvelles autorités, musulmanes sunnites, traiteraient les minorités multiethniques et multireligieuses de ce pays.

Après 50 ans de règne incontesté du clan Assad et de répression incessante contre tout opposant ou opposant présumé, les nouvelles autorités s’emploient à rassurer la communauté internationale.

Le nouveau Premier ministre en charge de la transition jusqu’au 1er mars, Mohammad al-Bashir, a promis de “garantir les droits de tous” alors que les Syriens tentent de retrouver une vie normale.

A Lattaquié, deuxième port syrien sur la Méditerranée, des centaines d’hommes et quelques femmes appartenant aux anciennes forces gouvernementales ont fait la queue lundi sur plus de 200 mètres devant les bureaux où les nouvelles autorités leur ont demandé de restituer leurs papiers, leurs armes et leur registre. .

Selon le directeur du site, Mohamad Mustapha, 26 ans, ancien militaire d’Idlib, fief rebelle, 400 personnes se sont présentées dimanche à l’ouverture du centre.

“Nous en attendons au moins un millier aujourd’hui”, a-t-il déclaré à l’AFP, estimant qu'”au moins dix mille anciens militaires et policiers” devraient “se manifester” dans cette province, fief de la minorité alaouite, qui appartient au président syrien déchu. .

En toute tranquillité, les intéressés restituent les pistolets, fusils automatiques, chargeurs et grenades, puis ils sont enregistrés.

Les nouvelles autorités mèneront des enquêtes “sur leur passé”, explique Mohamed Mustapha. “En cas de crime grave, ils seront traduits en justice.”

“Nous avons besoin de paix, pas de nouveaux combats”, Mohamad Fayoub, 37 ans, policier à Hama (centre) depuis dix ans et originaire de Lattaquié, qui s’est présenté spontanément après avoir vu l’annonce sur les réseaux sociaux.

– Attaques israéliennes –

Près de 14 années de guerre civile déclenchée par la répression des manifestations pro-démocratie ont laissé un lourd tribut en Syrie, avec un demi-million de morts et six millions d’habitants fuyant à l’étranger.

Dans ce contexte de réorganisation d’un pays dévasté et fragmenté, le voisin d’Israël a mené dans la nuit de dimanche à lundi d’intenses attaques contre des sites militaires de la région côtière de Tartous, dont des unités de défense aérienne et des “dépôts de missiles sol-sol”. , selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, OSDH.

Selon l’ONG, il s’agit des attaques israéliennes “les plus lourdes” “depuis 2012” dans cette région, qui abrite une base navale russe, alors que l’armée israélienne affirme vouloir empêcher que des armes syriennes ne tombent entre les mains d’extrémistes.

Israël a également approuvé dimanche un plan visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien qu’il occupe et annexe, mais affirme qu’il n’a aucun intérêt à entrer en conflit avec la Syrie après avoir pris le contrôle de la zone tampon surveillée par l’ONU dans deux villes de la frontière. Plateau du Golan.

Ces actions “nuisent gravement aux efforts visant à établir la paix et la stabilité en Syrie”, a critiqué lundi le ministère turc des Affaires étrangères, appelant la communauté internationale à “réagir”.

Israël s’est emparé d’une partie du plateau du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, lors de la guerre israélo-arabe de 1967 et l’a annexé en 1981. Seuls les États-Unis ont reconnu cette annexion en 2019, lors du premier mandat de Donald Trump.

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