Depuis lors, l’armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes et navales contre des installations militaires en Syrie, ciblant à la fois les stocks d’armes chimiques et les défenses aériennes pour les empêcher de tomber aux mains des rebelles.
La présence des troupes israéliennes dans la zone tampon intervient alors qu’Israël continue de retirer ses soldats du sud-Liban suite au cessez-le-feu conclu fin novembre après deux mois de guerre ouverte contre le mouvement pro-libanais Hezbollah. Dans le même -, la guerre menée par l’armée israélienne contre le mouvement islamique palestinien Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 est loin d’être terminée.
“En raison de ce qui se passe en Syrie, il est extrêmement important pour la sécurité de maintenir notre présence au sommet du mont Hermon, et nous devons faire tout notre possible pour garantir que l’armée soit prête et permettre” aux combattants de rester sur place. cet endroit malgré les conditions climatiques difficiles » durant l’hiver, a déclaré le ministre israélien de la Défense dans un communiqué.
Une « violation » de l’accord de désengagement de 1974
L’occupation par Israël de la zone tampon a suscité de nombreuses critiques au niveau international, notamment de la part du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Jeudi, par la voix de son porte-parole, il a appelé « toutes les parties » à « mettre fin à la présence non autorisée dans la zone de séparation et à s’abstenir de toute action susceptible de compromettre le cessez-le-feu et la stabilité du Golan ».
L’ONU considère la capture de la zone tampon à la frontière de la partie du plateau du Golan occupée et annexée par Israël comme une “violation” de l’accord de désengagement de 1974 entre la Syrie et Israël. La Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (UNDF) a déclaré vendredi dans un communiqué qu’elle avait informé Israël.
Israël a tenté de rester sur le mont Hermon à long terme
De son côté, l’armée israélienne a indiqué vendredi que ses soldats effectuaient des “missions défensives dans la zone de séparation en territoire syrien et le long de la frontière”.
Les États-Unis, principal allié militaire d’Israël, ont appelé à ce que l’incursion israélienne soit « temporaire ».
Selon certains analystes, Israël craint que les stocks d’armes détenus par les forces armées du président syrien déchu ne tombent entre les mains de groupes jihadistes, qui pourraient les utiliser contre lui.
La durée de la présence des troupes israéliennes dans la zone tampon “dépendra de la stabilité et des intentions du nouveau régime syrien”, estime l’expert géostratégique Michaël Horowitz.
Alors que les nouveaux dirigeants de Damas semblent envoyer des messages conciliants, y compris à l’égard d’Israël, “je crois qu’après le 7 octobre, Israël n’est pas prêt à prendre des risques”, a déclaré Horowitz à l’AFP.
« Dans le chaos actuel (en Syrie), et compte tenu de la composition du gouvernement israélien (avec des ministres d’extrême droite, ndlr), la tentation sera très forte de rester du côté syrien de l’Hermon, même à long terme. “, a-t-il dit.