Un homme qui campait sur une place publique à Montréal serait mort d’hypothermie lors d’un week-end froid, suscitant l’indignation du quartier.
«C’est très triste de voir qu’on n’arrive même pas à leur offrir un toit au-dessus de leur tête, du moins un endroit chauffé», déplore la citoyenne Alexandra Desrosiers.
Dimanche matin vers 9 heures, les services d’urgence ont été appelés pour intervenir pour une personne inerte sur la place Simon-Valois, située sur la rue Ontario dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
L’homme de 55 ans a été déclaré mort à l’hôpital. Selon les autorités municipales, il s’agissait d’un sans-abri.
Le Service de police de la Ville de Montréal privilégie l’hypothermie comme hypothèse pour expliquer le décès. Le mercure est tombé à -13 degrés Celsius dans la nuit et le matin à Montréal avec un refroidissement éolien de -20, selon les données d’Environnement Canada.
Une autopsie doit néanmoins être pratiquée par le bureau du coroner.
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès d’un itinérant à la Place Valois. C’est un décès tragique, j’offre mes plus sincères condoléances aux proches de la personne», a réagi sur X le conseiller Robert Beaudry, responsable de l’itinérance à la Ville de Montréal.
Camping en terrasse
La victime a été retrouvée sur la terrasse vide d’un restaurant qui n’a pas ouvert ses portes depuis plusieurs mois. L’été dernier, l’endroit est devenu un terrain de camping pour de nombreux sans-abri, selon les employés des commerces voisins et les résidents.
Dimanche après-midi, couvertures, valises et boissons témoignaient de la présence récente de sans-abri.
La terrasse où un homme a été retrouvé mort dimanche sur la place Simon-Valois.
Photo Olivier Faucher/Le Journal de Montréal
Depuis l’arrivée de l’automne, plus personne n’y campait. Pourtant, malgré le froid, une ou deux personnes ont de nouveau élu domicile en terrasse ces dernières semaines.
« J’ai toujours vu des petites têtes accroupies. Ils ne voulaient pas trop se démarquer. Je pense qu’ils ont passé la nuit là-bas. Il fait froid à Tabarouette. Ça brise le cœur», raconte Rosalie Lussier, qui travaille à la boulangerie Arhoma, située à quelques mètres de là.
« Je trouve vraiment triste que ce soit la solution pour eux. C’est vraiment ordinaire. Ces gens ne devraient pas avoir à passer la nuit sur la place Simon-Valois», ajoute Émile Tremblay, employé au William J. Walter, qui donne également sur la place publique.
– Avec l’Agence QMI