un général proche de Jair Bolsonaro arrêté

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Walter Souza Braga Netto, à Brasilia, le 16 février 2018. SERGIO LIMA / AFP

Un ancien ministre de la Défense du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, soupçonné d’avoir “dirigé” présumé plan de coup d’État et tentant d’entraver l’enquête, a été arrêté samedi 14 décembre au Brésil.

Ministre en 2021-2022, le général Walter Braga Netto était le colistier de M. Bolsonaro à l’élection présidentielle d’octobre 2022, perdue face à l’actuel chef de l’Etat de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.

L’arrestation a été ordonnée par le juge Alexandre de Moraes du Tribunal Suprême Fédéral (STF), en raison de « implication très sérieuse » du général au projet de coup d’État, « dans un véritable rôle de gestion, d’organisation et de financement, outre des indications pertinentes indiquant qu’il a agi à plusieurs reprises pour faire obstacle à l’enquête ».

Général Walter « Braga Netto a été arrêté »a confirmé une Source policière à l’Agence -Presse.

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« Participation active »

Fin novembre, la police fédérale (PF) avait recommandé d’inculper M. Bolsonaro, 69 ans, et plusieurs de ses proches, pour leur implication présumée dans ce coup d’État planifié visant à empêcher l’investiture de Lula, dont le général Braga Netto. Selon les éléments de l’enquête, M. Braga Netto avait un « participation active » dans le but de faire pression sur les commandants des forces armées brésiliennes pour qu’ils « Rejoignez le projet de coup d’État ».

Le général serait également impliqué dans l’obtention et le décaissement des fonds pour les opérations de surveillance et pour « la planification d’enlèvements et, éventuellement, d’homicides de personnes dépositaires de l’autorité publique ».

Il aurait également agi pour obtenir des informations protégées par le secret judiciaire sur le déroulement de l’enquête et aurait fait pression pour que “La participation des personnes faisant l’objet d’une enquête n’est pas entièrement divulguée”. Sa défense assurée de pouvoir « prouver qu’il n’y a eu aucune entrave à l’enquête ».

Le général avait déjà fait l’objet d’une opération de police en février dans le cadre de l’enquête sur « l’organisation criminelle qui a participé à la tentative de coup d’État »mais n’avait pas alors été incarcéré.

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La police estime que M. Bolsonaro et 36 de ses proches devraient être poursuivis pour « les crimes d’abolition violente de l’État de droit, de coup d’État et d’organisation criminelle ». Elle a rassemblé des preuves pendant deux ans et rédigé un rapport de 884 pages, désormais entre les mains du procureur Paulo Gonet, qui doit décider s’il donne suite ou non aux demandes de mise en examen. Selon les enquêteurs, M. Bolsonaro avait “pleinement conscient” de la « actes clandestins visant à abolir l’État de droit » et il y avait « participé activement ». Il avait aussi “pleinement conscient” d’une opération visant à assassiner Lula.

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« Dague verte et jaune »

Outre le leader de gauche, d’autres assassinats étaient également planifiés, notamment Geraldo Alckmin, alors vice-président élu, et le juge de Moraes.

Appelé « Dague verte et jaune »le projet de tuer Lula aurait été discuté dans la maison même du général Braga Netto. Et le plan a été imprimé au Planalto, le palais présidentiel, selon les enquêteurs.

Parmi les preuves recueillies par le PF figure également un manuscrit saisi au siège du Parti libéral (PL) de M. Bolsonaro, appartenant à un conseiller de M. Braga Netto. Sous le nom de code “Opération 142”le document mentionne des options comme « interruption du processus de transition », « annulation des élections » et «prolongation des mandats».

Lula a remporté de peu le deuxième tour de l’élection présidentielle, fin octobre 2022, et a entamé son troisième mandat le 1est janvier 2023. Il avait auparavant été président de 2003 à 2010.

Le coup d’État n’a pas eu lieu, mais le 8 janvier 2023, quelques jours après l’investiture de Lula, des milliers de partisans de Jair Bolsonaro ont envahi et vandalisé les bâtiments de Brasilia abritant la présidence, le STF et le Parlement.

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M. Bolsonaro, parti quelques jours plus tôt aux Etats-Unis, fait l’objet d’une autre enquête pour déterminer s’il était à l’origine de ces émeutes.

Le Monde avec l’AFP

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