Le PDG de la société Miss France le répète en coulisses : rien n’est fait. Et en voyant les répétitions, vendredi, à la veille de l’élection Miss France2025, sur la scène de l’Arena Futuroscope de Poitiers, on a envie d’y croire. De nombreux pronostics circulent sur les réseaux sociaux, et l’Intelligence Artificielle a peut-être déjà choisi son vainqueur, mais dans la « vraie vie », impossible de prédire qui sera sacré samedi soir…
De retour de leur voyage préparatoire en Côte d’Ivoire fin novembre, les trente jeunes femmes en compétition ont posé leurs valises à Poitiers pour entamer les répétitions avant le grand scrutin du 14 décembre. Mais ce n’est que trois jours avant qu’elles ont découvert l’Arène. scène, entre émerveillement et pic de stress. ” Ce serait mentir de dire qu’ils ne sont pas stressés, on le voit dans le comportement de certains qui sont un peu plus tendus”, glisse Eve Gilles, la Miss France en titre qui s’apprête à quitter sa place.
Pour que les candidats ne perdent pas de vue leur objectif, au moment du lancement du sprint final, leur a expliqué Eve Gilles. solennellement a remis la couronne Mauboussin qui attend la future Miss France. “Voici le joyau!” C’est ta couronne, elle t’appartient. Vous seul pouvez la toucher, ou quelqu’un de la société Miss France. C’est comme le foulard, ça fait partie de vos attributs», annonce au même moment Cindy Fabre, la directrice du concours national, face aux candidats hypnotisés par le bijou et ses pierres violettes. Mais il faut vite revenir sur terre, ou plutôt sur scène.
Les danseuses Miss attirent déjà l’attention
Parce qu’il trouve les candidates de plus en plus à l’aise d’année en année, Frédéric Gilbert (le président de la société Miss France et producteur de l’émission) a « poussé le curseur » pour imaginer un spectacle sur le thème de la danse : disco, tango, samba, country… Tous les styles y vont. « Ils vont très bien ! », estime-t-il entre deux tableaux. Mais sur scène, forcément, certains s’en sortent mieux que d’autres.
A la veille du grand soir, il y a ceux qui sont déjà au complet, et d’autres qui se retiennent encore. Dès le début des répétitions ce vendredi après-midi, il y en a une qui attire l’attention par son sourire XXL et son énergie débordante parmi ses vingt-neuf camarades : Miss Picardie (Marina Przadka), danseuse expérimentée. “La danse me permet de me libérer, de transmettre des émotions, mais aussi de m’exprimer au-delà des mots”, confiait-elle à Paris Match il y a quelques semaines. De quoi asseoir sa place parmi les favoris.
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Autre passionné de danse, qui avait déjà fait sensation lors du voyage en Côte d’Ivoire, Miss Guyane (Jade Fansonna) se déhanche sans problème sur le numéro dédié au tango, non loin de sa camarade Miss Normandie (Lucile Lecellier), qui joue de son regard perçant sur la chanson “Roxane”. De son côté, Miss Pays de la Loire (Mélissa Atta Bessiom) se déchaîne sur la planche de samba, encouragée par Eve Gilles au premier rang. Mais il y en a une qui pourrait bien défier tous les pronostics, y compris ceux de l’IA : Miss Champagne-Ardenne, Louison Thevenin.
Celle qui brille habituellement sur les terrains de basket est particulièrement à l’aise sur scène avec son chignon digne des publicités de L’Oréal. « Tout se passe très bien pour moi. Sauf la douleur au pied. Mais il ne faut pas retirer ses talons, c’est pire ! « . Et parce que cette grande blonde d’1,85 m n’a pas le vertige, elle a été choisie – avec Miss Tahiti, Miss Centre-Val de Loire, Miss Rhône-Alpes et Miss Aquitaine – pour lancer la table champêtre sur la plateforme descendante depuis le plafond. La soirée ayant déjà commencé, et les spectateurs déjà massés devant les portes de l’Arène, les « Jolenes » d’un soir doivent ranger leurs chapeaux à paillettes pour le point culminant de cette journée de répétition : l’enregistrement du tableau en costumes traditionnels. , en public.
Robe « Mont-Saint-Michel » et pompiers acrobates
Nécessitant une préparation plus longue, le tableau folklorique est toujours enregistré la veille de l’élection. Le public, qui ne pouvait plus y assister depuis la crise du Covid-19, est revenu pour cette édition 2024. Près de 2.000 personnes ont pris place dans l’Arena, quand elles seront plus de 4.000 samedi soir. « C’est un véritable entraînement pour prendre conscience de la puissance d’une salle », commente Frédéric Gilbert. » Cela donne un aperçu aux candidats, avec des gens qui regardent, des cris, des applaudissements… C’est un bon entraînement pour demain, où ils seront confrontés à cette ferveur, deux fois. »
Si le public crie autant, c’est qu’il est majoritairement composé de comités régionaux et de proches des candidats. Un réconfort ou une Source de stress supplémentaire pour les candidats ? Difficile à dire… Au-delà de soutenir bruyamment leur favori, tout le monde est émerveillé par le défilé en costumes folkloriques : sans crainte de raviver l’éternel débat avec la Bretagne, Miss Normandie dévoile sa surprenante robe « Mont-Saint-Michel », quand son amie bretonne défile. dans un imperméable jaune de pêcheur. De son côté, Miss Lorraine dévoile sa tenue de super-héros imaginée par le costumier du film giraumontois Wesley Forstinger et son Organic Creative Studio.
Miss Roussillon rend hommage à l’amour de Salvador Dali pour la ville de Perpignan, Miss Provence s’habille d’une robe lavande tandis que Miss Languedoc met à l’honneur… les moules de sa région. Miss Guyane crée peut-être la surprise avec son incroyable robe en hibiscus, mais celle qui secoue les applaudissements est naturellement Miss Poitou-Charentes, qui joue chez elle dans son costume clin d’œil au Futuroscope. Pour compléter le tableau, les gymnastes des pompiers de Paris – qui s’étaient déjà illustrés lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier – ont été conviés pour quelques acrobaties toutes en biceps et collants bleus, blancs et rouges.
Une promotion très « compétitive »
Derrière les muscles et les paillettes, on sent que cette promotion 2024 a le sourire crispé. La compétition a pris le pas sur le plaisir. Pour l’esprit de camaraderie si cher à la société Miss France, nous reviendrons…
« L’année dernière, il y avait beaucoup d’entraide et de cohésion dans la classe et c’est moins le cas cette année. Ils sont un peu plus individuels et ils gagnent», a déclaré Frédéric Gilbert. « Ce qui joue, c’est la pression des réseaux sociaux et de certaines grandes régions qui poussent leurs candidats. Ceux qui ont peut-être moins de visibilité, ça pique un peu. Cela crée de la concurrence et un peu de jalousie. Mais on leur dit que tout se décide le soir même, avec le vote du public et le jury dans la salle. » N’en déplaise à Miss Champagne-Ardenne et ses amis qui restent encore tenus à l’écart des pronostics, ce qui pourrait bien créer la surprise.