Un ancien footballeur ayant joué à Manchester City devient président de la Géorgie mais est loin de faire l’unanimité

Un ancien footballeur ayant joué à Manchester City devient président de la Géorgie mais est loin de faire l’unanimité
Un ancien footballeur ayant joué à Manchester City devient président de la Géorgie mais est loin de faire l’unanimité

Mikheïl Kavelashvili, connu pour ses diatribes contre les critiques du pouvoir, est officiellement le seul candidat car l’opposition a refusé de siéger au Parlement – ​​après les élections législatives controversées d’octobre – et n’a proposé personne pour ces fonctions.

Agé de 53 ans, M. Kavelachvili – ancien footballeur professionnel qui a joué à Manchester City entre 1996 et 1999 – est accusé par les manifestants d’être une marionnette du milliardaire Bidzina Ivanishvili, qui a fait fortune en Russie et fondé le parti Rêve géorgien et a été dirigeant la Géorgie dans les coulisses depuis 2012.

L’ancienne république soviétique traverse une période de troubles depuis que le parti au pouvoir a revendiqué la victoire aux élections législatives du 26 octobre et que le gouvernement a décidé le mois dernier de suspendre les négociations d’adhésion jusqu’en 2028 à l’UE.

A Tbilissi, la principale manifestation antigouvernementale rassemble chaque soir depuis trois semaines des milliers de personnes devant le Parlement, venues dénoncer des fraudes électorales présumées et le détournement du pays de la voie européenne.

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Désignation « illégitime »

L’actuelle chef de l’Etat, Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a déclaré qu’elle refuserait de renoncer à son mandat jusqu’à ce que de nouvelles élections législatives soient organisées.

Vendredi, elle a déclaré que la désignation du président était une « parodie » et serait « inconstitutionnelle » et « illégitime ».

En Géorgie, les pouvoirs du chef de l’Etat sont limités et essentiellement symboliques. Mais cela n’a pas empêché l’ancien diplomate français de 72 ans de devenir l’une des voix de l’opposition pro-européenne.

Vendredi soir, la manifestation devant le Parlement à Tbilissi s’est déroulée sans troubles, loin des violents affrontements qui avaient marqué les dix premiers jours du mouvement, lancé le 28 novembre.

Au cours des deux premières semaines de manifestations, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les rassemblements quotidiens de milliers de personnes. Les manifestants, de leur côté, ont utilisé des feux d’artifice contre la police.

Plus de 400 manifestants ont été arrêtés, selon les chiffres officiels. Les descentes de police ont permis la saisie de quantités de feux d’artifice et l’arrestation de plusieurs dirigeants de l’opposition.

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« Menacé »

Samedi matin, la manifestation devant le Parlement a débuté dans le calme, la police se contentant d’empêcher l’accès à l’entrée latérale du bâtiment.

Mais au bas de l’avenue, place de la Liberté, trois canons à eau et une vingtaine de véhicules se tenaient prêts à intervenir.

« La police est partout (…), il neige, il pleut, c’est l’hiver. Mais c’est notre pays, nous allons nous battre pour notre pays”, a déclaré à l’AFP Natia Aphkhazava, portant un foulard léopard autour du visage.

Le visage également protégé par un cache-cou et une cagoule, Sofie Kikochvili raconte avoir eu du mal à dormir ces dernières semaines.

“Nos amis, nos proches, tout le monde est menacé maintenant, on n’arrive pas vraiment à se concentrer sur le travail”, déplore cette avocate de 39 ans, qui a dû laisser son fils de 11 ans seul à la maison.

Mais elle prédit une application de la « terreur » de la part des autorités, « qui va s’aggraver chaque jour si nous ne résistons pas maintenant. (…) C’est notre dernière survie.»

 
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