Unifier les rebelles
Appelée « repousser l’agression », les préparatifs de cette opération ont commencé il y a un an, même si le groupe s’y préparait depuis des années. Ce n’est que fin novembre qu’il a estimé que le moment était venu.
Pour ce faire, il a fallu d’abord fédérer les différents groupes rebelles opérant dans le pays. « Le problème fondamental était l’absence d’une direction unifiée », a déclaré Al-Hamwi, 40 ans. Une salle des opérations a été créée, réunissant les commandants d’environ 25 groupes rebelles du sud, qui coordonneraient les mouvements de leurs combattants entre eux et avec HTS au nord.
Entraîner les combattants
Une fois la coalition constituée, avec le groupe HTS comme fer de lance, elle s’est attachée à entraîner les combattants et à élaborer une doctrine militaire. “Nous avons étudié l’ennemi en profondeur, analysé ses tactiques, jour et nuit, et nous avons utilisé ces connaissances pour développer nos propres forces”, a-t-il ajouté.
Le groupe, composé d’insurgés, s’est lentement transformé en une force combattante disciplinée, décrit le journal. HTS a également commencé à produire ses propres armes, véhicules et munitions. Des moyens qui restent limités, contrairement à ceux du président Assad, qui bénéficiait du soutien de la Russie et de l’Iran.
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Dans ce contexte, une unité militaire dédiée aux drones a été créée, regroupant ingénieurs, mécaniciens et scientifiques. “Nous avons unifié leurs connaissances et fixé des objectifs clairs : nous avions besoin de drones de reconnaissance, de drones d’attaque et de drones explosifs, en mettant l’accent sur la portée et l’endurance”, a souligné Al-Hamwi, ajoutant que leur production a débuté en 2019. Ces “drones explosifs” ont été déployés ce mois-ci. contre les forces de l’ancien président syrien.
Au terme d’une offensive de 11 jours, la coalition rebelle dominée par HTS a renversé dimanche le pouvoir de Bachar al-Assad, qui a fui en Russie avec sa famille, selon les agences russes. Un Premier ministre, Mohammad al-Bashir, a été nommé mardi pour diriger un gouvernement de transition jusqu’au 1er mars.