Moins de 24 heures après l’annonce de la troisième vague de restrictions américaines visant les exportations chinoises de semi-conducteurs, Pékin cherche à assouplir la portée des nouvelles sanctions. D’une part, les entreprises chinoises du secteur ont déclaré que les nouvelles restrictions, qualifiées de « coercition économique », auront peu d’impact sur leurs entreprises.
En revanche, les organisations industrielles, soutenues par l’État chinois, appellent en représailles à ne plus s’approvisionner auprès de fournisseurs américains – ce qui pourrait porter un coup dur aux activités de Nvidia, Qualcomm et Intel en Chine, rapporte le South China Morning Post (SCMP), le quotidien de Hong Kong.
Un appel à ne plus s’approvisionner auprès de fournisseurs américains
L’Internet Society of China, l’Association chinoise des constructeurs automobiles, l’Association chinoise de l’industrie des semi-conducteurs et l’Association chinoise des entreprises de communications ont publié mardi des déclarations à quelques minutes d’intervalle pour leurs membres. Leur message : faire preuve de « prudence » dans l’achat de puces auprès de fournisseurs américains, après les nouvelles sanctions décrétées par le gouvernement de Joe Biden. Comprenez : évitez désormais d’acheter auprès d’entreprises américaines.
Selon l’Internet Society of China, qui compte des membres tels que Huawei, Xiaomi, Baidu, Alibaba, Tencent et ByteDance, la société mère de TikTok, ses membres devraient activement s’approvisionner en Chine, et « étendre leur coopération » avec des fournisseurs de semi-conducteurs d’autres pays.
Les entreprises chinoises disent s’être approvisionnées avant les nouvelles restrictions
Aux côtés de ses organisations, les entreprises chinoises qui fabriquent des puces dans le pays se sont engagées à « accélérer la relocalisation de leur supply chain » en Chine, on apprend Reutersce mardi 3 décembre.
Mais ces derniers ont ajouté qu’ils pourraient poursuivre leur production actuelle de puces électroniques, notamment grâce aux stocks d’équipements constitués avant le durcissement des restrictions américaines. La Chine aurait acheté massivement des machines de fabrication de puces au leader mondial néerlandais ASML, et au constructeur américain Lam Research avant le 2 décembre. Les nouvelles sanctions américaines étaient attendues depuis des mois, et les entreprises chinoises auraient anticipé au maximum la troisième vague de sanctions. .
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Semi-conducteurs : la Chine ne peut plus acheter de puces pour l’IA au leader mondial TSMC
Selon la banque d’investissement chinoise Citic Securities, citée par le Poste du matin de la Chine du Sud (SCMP)le quotidien de Hong Kong, ” le marché a déjà anticipé cette situation et, comme les entreprises concernées se sont préparées à l’avance, nous pensons que l’impact réel sera limité à court terme ».
Pour Naura Technology, l’équipementier chinois d’équipements pour semi-conducteurs, l’ajout de 10 de ses filiales à la « liste des entités » (la liste noire américaine) n’aurait pas d’impact substantiel sur son activité, rapporte SCMP.
De nouvelles sanctions visent les équipements, logiciels et mémoires à haut débit
Lundi 2 décembre, Washington a annoncé une nouvelle vague de restrictions contre la Chine, se concentrant cette fois sur les équipements de fabrication de puces, les logiciels de conception et les mémoires à large bande passante – des composants essentiels au pilotage de la technologie. Outils d’IA. Ces sanctions ciblent les entreprises situées plus en amont dans la chaîne d’approvisionnement chinoise en semi-conducteurs.
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Depuis le début de la guerre technologique entre Pékin et Washington, la Chine s’est lancée dans un vaste plan pour devenir autosuffisante en semi-conducteurs. A travers des investissements massifs, le pays cherche à remplacer les technologies des États-Unis et de ses alliés par des solutions locales : un processus long et coûteux, qui est encore loin d’être terminé.
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