Collègue blessé par un détenu | Les agents correctionnels refusent d’ouvrir les cellules par solidarité

Les agents correctionnels de toute la province refusent d’ouvrir les cellules des détenus en signe de solidarité avec leur collègue, toujours dans un état critique après avoir été agressé par un prisonnier au cours du week-end. Certaines activités dans les centres de détention et les palais de justice étaient paralysées mardi matin.

L’agent correctionnel agressé par un détenu à la prison de Sorel-Tracy est toujours dans le coma et pourrait même perdre la vue, selon nos informations.

La police a été avisée de l’attaque survenue dimanche en milieu d’après-midi à la prison de Sorel-Tracy.

Selon nos informations, l’agent a reçu plusieurs coups à la tête, provoquant une possible fracture du crâne. La victime était seule avec le prisonnier au moment des faits. Le détenu soupçonné d’avoir agressé l’employé est un homme d’une trentaine d’années.

Les circonstances de cette violente attaque ont créé une onde de choc parmi les agents correctionnels de toute la province. Le manque de personnel, les heures supplémentaires obligatoires et les conditions de détention de plus en plus difficiles portent atteinte au sentiment de sécurité des salariés.

Des agents correctionnels ont manifesté devant le centre de détention de Sorel-Tracy mardi matin. D’autres agents de la paix dans les prisons de la province refusent d’ouvrir les cellules des détenus pour une durée indéterminée, selon nos informations.

Cette mobilisation en soutien à leur confrère paralyse une partie des activités en prison, mais aussi dans plusieurs palais de justice. Faute de personnel pour les accompagner au tribunal, plusieurs détenus ne se sont pas présentés et certains dossiers sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Le ministère de la Sécurité publique (MSP) n’a pas immédiatement répondu à notre demande d’entretien.