Kolo Muani envoie la France en quarts de finale

La route continue pour l’équipe de France dans l’Euro 2024. Cela n’augure peut-être rien de fantastique, mais lundi, contre une Belgique qui avait refusé de jouer, elle s’est imposée en fin de match 1-0. C’est Randal Kolo Muani qui a trouvé la faille, trompant Casteels d’un tir dévié par Vertonghen à la 85e minute de jeu. Les Bleus sont donc en quarts de finale, et ils affronteront le Portugal ou la Slovénie grâce à ce but libérateur.

C’était pour la France, déjà, qui a donc attendu son quatrième match du tournoi pour enfin marquer un but de son côté dans le jeu (même s’il y a eu cette déviation malheureuse de Vertonghen). Mais aussi et surtout pour les spectateurs neutres. Car lundi, à Düsseldorf, l’ennui était pesant. Et la faute en incombe aux deux équipes.

On peut reprocher beaucoup de choses à la Belgique : son niveau technique, la pauvreté des ambitions, la volonté de ne donner aucun rythme au jeu et l’approche essentiellement réactive. Ce sera légitime, surtout pour une sélection qui s’est assez plainte du jeu restrictif de l’équipe de France en 2018, lorsque cette dernière avait battu les Diables Rouges en demi-finale du Mondial russe. Mais il ne faut surtout pas perdre de vue que tout le projet de Domenico Tedesco avait pour but d’embarrasser les Bleus de la manière la plus totale. Il n’en manquait pas, jusqu’à la 85e minute.

Il fallait que la France ait le ballon dans ce huitième de finale, qu’elle réfléchisse à ses mouvements offensifs, et peut-être là, les limites des idées de Didier Deschamps se sont un peu trop révélées. Une fois de plus, dans cet Euro, on a vu une sélection française incapable de développer une animation collective portée vers l’avant. Là, le sélectionneur de 55 ans avait choisi de placer Antoine Griezmann sur l’aile droite du 4-3-3 français, mais il aurait été difficile d’avoir une idée moins productive que celle-là. Cela n’a absolument rien donné, même s’il ne faut pas perdre de vue que l’impact de Kylian Mbappé sur le côté gauche n’a franchement pas été plus convaincant. Même si, par moments, les excès du capitaine des Bleus ont pu créer un peu de panique dans la défense belge.

Dans cette configuration de match, la Belgique a surtout cherché à briller en profondeur, et malgré quelques avertissements, notamment avec les tirs de Carrasco contrés par les défenseurs (27e, 61e), elle a eu du mal à se montrer dangereuse hormis cette tentative des vingt mètres de Kevin. de Bruyne repoussé par Maignan, peu avant le but de Kolo Muani.

Avant cela, la France, elle, pourra toujours se souvenir de cette tête de Thuram qui manque de peu le cadre après un centre de Koundé (34e), de l’arrêt de Casteels sur l’essai de Tchouameni (49e) ou encore de cette frappe mal reprise de Mbappé, également sur un centre en retrait de Koundé (56e). Et c’est parce qu’elle a – de fait – dominé ce match qu’elle peut au moins dire qu’elle a mérité un tel dénouement. Même s’il n’y a pas de quoi se vanter.

«Euro 2024»

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