Macky Sall a tout fait pour obtenir le résultat de rester au lit dans son Riad à Marrakech. Tous les militants et sympathisants rêvaient de voir le constructeur d’autoponts, le constructeur d’autoroutes et le père du Train Express Régional (TER) et du Bus Rapid Transit (BRT). Mais les menaces du régime actuel l’ont contraint à rester dans son oasis marocaine, à faire campagne loin du Sénégal et à se faire élire député après le vote du 17 novembre. Mais Macky ne pourra pas siéger à l’Assemblée et ne pourra pas faire entendre la voix de ceux qui l’ont élu dans l’hémicycle.
Macky Sall a déçu tous ses partisans et ceux qui croyaient en lui. A l’annonce de sa candidature aux élections législatives, tous les militants de l’Alliance pour la République (APR) ont retrouvé espoir et ont commencé à participer aux manifestations organisées par des proches de Macky, dont Thérèse Faye Diouf, Abdou Mbow, Seydou Gueye et Abdoulaye Dauda Diallo. Macky Sall avait même renoncé au rôle d’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) au sein duquel il avait été nommé en novembre 2023 par le président français, pour se consacrer à la campagne électorale au Sénégal dont il est à la tête. de la liste de la coalition d’opposition.
Tout était prêt pour que le président de l’APR, Macky Sall, foule le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) pour interpeller Ousmane Sonko, le leader de Pastef qui, de son côté, avait fait de nombreuses déclarations – entrer en guerre contre les anciens dirigeants du pays qui ont laissé un « État en ruines ». Le Premier ministre Ousmane Sonko, tête de liste proportionnelle du parti Sénégalais Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), a menacé l’ancien président et d’anciens ministres pour leur implication présumée dans plusieurs scandales tout en ignorant le principe de la présomption d’innocence.
Le départ du premier ministre a-t-il compromis le retour de l’ancien président Macky Sall sur le sol sénégalais ? Ce que craignaient les Sénégalais s’est réellement produit. L’ancien président qui avait renoncé au poste prestigieux des 4P pour venir faire campagne au Sénégal, s’est retrouvé en campagne sur un réseau social. Il s’est entretenu au téléphone et s’est adressé à ses militants par vidéo. Macky Sall était devenu une image virtuelle plutôt qu’un grand guerrier censé défier les nouvelles autorités. Finalement, Macky Sall n’est pas revenu et sa coalition le paiera très cher. Moins de 20 sièges obtenus à l’issue des élections législatives.
Selon plusieurs observateurs politiques, la convocation de la Haute Cour de Justice par Ousmane Sonko pour juger l’ancien président, son ancien premier ministre et ses anciens ministres des finances, coupables, selon le premier ministre, de falsification et manipulation de données, et d’anciens ministres impliqués dans des scandales financiers, ont pesé lourdement sur la décision de Macky Sall de remettre les pieds au Sénégal. Et en son absence, le leader de la coalition Takku Wallu (Alliance APR/PDS) devra céder sa place dans la liste proportionnelle au prochain candidat et non au remplaçant.
Neuvième sur la liste nationale de l’intercoalition Takku Wallu (APR-PDS), Abdou Mbow devra siéger en cas de démission du leader Macky Sall. Avec 531 466 voix (14,67 % des suffrages), Takku Wallu a hérité de 8 sièges à la proportionnelle. Ce qui exclut automatiquement Abdou Mbow (9ème position sur la liste). Le « journaliste » et ancien vice-président de l’Assemblée nationale et président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakkar lors de la 14ème législature, poussera un soupir de soulagement et sourira car Macky Sall délivrera une lettre de démission depuis sa résidence de Marrakech. C’était prévisible !
Mame Penda Sow pour xibaaru.sn